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Paris (75) : Une résidence étudiante signée Philéas à Paris
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Paris (75) : Une résidence étudiante signée Philéas à Paris
Les résidences étudiantes se suivent et ne se ressemblent pas. Dans le XVIIe arrondissement de Paris, l’atelier Philéas (Anne-Charlotte et Julien Zanassi, Dominique Vitti) a livré, en août 2013, deux «sentinelles» de 152 logements étudiants rattachés à une école polyvalente et une cuisine centrale. Au total : cinq volumes plutôt conséquents. Pour autant, Philéas est parvenu à créer une opération nuancée.
Avec sa résidence étudiante, son groupe scolaire composé d’une école maternelle et d’une école élémentaire, son centre de loisirs et sa cuisine collective ayant vocation à préparer 1.500 repas par jour, l’opération de la RIVP (Régie Immobilière de la Ville de Paris) est surtout le fruit d’un imposant programme. A priori donc, difficile de faire dans la dentelle.
«A la mixité s’ajoute le cahier des charges de la ZAC qui demandait des bâtiments quasi passifs», précise Anne-Charlotte Zanassi. En tout cas BBC. Même si les architectes ont l’habitude des contraintes, ici l’atelier Philéas devait donc composer avec «un faisceau» d’obligations et d’enjeux qui impliquait «une véritable réflexion sur la densité».
«Une de nos préoccupations était d’offrir des vues et du soleil à tout le monde, dont la cour d’école, sans pour autant fermer le bâtiment». Effectivement, au sud se déploient les parterres fleuris composant le Parc Martin Luther King. De fait, Philéas a choisi d’orienter son projet vers l’étendue plantée.
Les architectes ont surtout fait le pari de «l’éclatement» en répartissant le programme dans cinq volumes de tailles inégales. Un parti judicieux puisque, à entendre Anne-Charlotte Zanassi, c’est ce qui a distingué l'atelier Philéas des autres candidats lors du concours organisé en juillet 2009.
Pourtant, tous avaient sous les yeux le parfait «contre-exemple» en ce mastodonte constitué par un hôtel jouxtant le projet au nord et auquel Philéas a heureusement choisi de tourner le dos.
Ayant privilégié «la déconstruction de volumes», les architectes ont souhaité dans le même élan «verdir» l’école «comme si le parc pénétrait dans le projet». En clair, les façades des classes élémentaires et maternelles sont entièrement parées d’un dégradé vert composé de panneaux de terre cuite.
Si ailleurs la couleur pomme, galvaudée par l’accumulation de réalisations dans ce ton, peut irriter, ici elle offre effectivement un écho bienvenu au parc tout en atténuant la massivité de l’opération.
C’est au-dessus que se déploie le plus gros morceau, c’est-à-dire les 152 logements de la résidence étudiante répartis dans deux «sentinelles» d’une dizaine d’étages.
Dominique Vitti, Anne-Charlotte et Julien Zanassi ont choisi de continuer à décliner le vocabulaire 'durable' en habillant des façades creusées de loggias - vertes, il va sans dire - de brise-soleil, en terre cuite également, qui évoquent des branchages, «des allumettes géantes» ou «les composants d’un nid» selon les journalistes. Ou quand l’évocation végétale est poussée à son paroxysme.
Malgré cet excès, Philéas réussit ainsi à faire vibrer ces volumes massifs.
«Dématérialiser ainsi la façade permet de conférer de la finesse à un édifice imposant», confirme Anne-Charlotte Zanassi, tout en mettant l’accent sur la dimension pérenne de la terre cuite.
«L’école est verte à tout point de vue puisque les toitures sont végétalisées». Outre les toits plantés et les panneaux de terre cuite - ici lisses, là déstructurés -, la sous-face en inox de l’auvent abritant la cour d’école ne passe pas inaperçue. La mesure de sécurité permet aussi, via le choix du matériau, de ne pas obscurcir l'espace de récréation. «Notre souci permanent était la lumière», répète l'architecte. Ainsi en témoigne chaque recoin de l’opération.
De fait, plus encore que les 'coquetteries' extérieures, les aménagements intérieurs valent le détour. Mention spéciale aux finitions ainsi qu’à la taille des ouvertures, que Philéas a voulu le plus large possible, y compris dans les salles de classe. Les équipements scolaires s’ouvrent rarement aussi généreusement sur l’extérieur. Pourtant, une qualité «élémentaire», selon l’Atelier.
Quant aux 'logements' de la résidence étudiante - appellation que les chambres de dix-sept mètres carrés doivent au fait d’être toutes équipées de cuisines et de salles de bains -, RAS si ce n’est, selon le souhait des architectes, les vues. Partout, d’être happé par les floraisons du parc Martin Luther King.
«La vue est ce qui confère qualité à l’espace». A Cardinet-Chalabre, ce ne sont pas les étudiants qui contrediront les architectes.
Avec sa résidence étudiante, son groupe scolaire composé d’une école maternelle et d’une école élémentaire, son centre de loisirs et sa cuisine collective ayant vocation à préparer 1.500 repas par jour, l’opération de la RIVP (Régie Immobilière de la Ville de Paris) est surtout le fruit d’un imposant programme. A priori donc, difficile de faire dans la dentelle.
«A la mixité s’ajoute le cahier des charges de la ZAC qui demandait des bâtiments quasi passifs», précise Anne-Charlotte Zanassi. En tout cas BBC. Même si les architectes ont l’habitude des contraintes, ici l’atelier Philéas devait donc composer avec «un faisceau» d’obligations et d’enjeux qui impliquait «une véritable réflexion sur la densité».
«Une de nos préoccupations était d’offrir des vues et du soleil à tout le monde, dont la cour d’école, sans pour autant fermer le bâtiment». Effectivement, au sud se déploient les parterres fleuris composant le Parc Martin Luther King. De fait, Philéas a choisi d’orienter son projet vers l’étendue plantée.
Les architectes ont surtout fait le pari de «l’éclatement» en répartissant le programme dans cinq volumes de tailles inégales. Un parti judicieux puisque, à entendre Anne-Charlotte Zanassi, c’est ce qui a distingué l'atelier Philéas des autres candidats lors du concours organisé en juillet 2009.
Pourtant, tous avaient sous les yeux le parfait «contre-exemple» en ce mastodonte constitué par un hôtel jouxtant le projet au nord et auquel Philéas a heureusement choisi de tourner le dos.
Ayant privilégié «la déconstruction de volumes», les architectes ont souhaité dans le même élan «verdir» l’école «comme si le parc pénétrait dans le projet». En clair, les façades des classes élémentaires et maternelles sont entièrement parées d’un dégradé vert composé de panneaux de terre cuite.
Si ailleurs la couleur pomme, galvaudée par l’accumulation de réalisations dans ce ton, peut irriter, ici elle offre effectivement un écho bienvenu au parc tout en atténuant la massivité de l’opération.
C’est au-dessus que se déploie le plus gros morceau, c’est-à-dire les 152 logements de la résidence étudiante répartis dans deux «sentinelles» d’une dizaine d’étages.
Dominique Vitti, Anne-Charlotte et Julien Zanassi ont choisi de continuer à décliner le vocabulaire 'durable' en habillant des façades creusées de loggias - vertes, il va sans dire - de brise-soleil, en terre cuite également, qui évoquent des branchages, «des allumettes géantes» ou «les composants d’un nid» selon les journalistes. Ou quand l’évocation végétale est poussée à son paroxysme.
Malgré cet excès, Philéas réussit ainsi à faire vibrer ces volumes massifs.
«Dématérialiser ainsi la façade permet de conférer de la finesse à un édifice imposant», confirme Anne-Charlotte Zanassi, tout en mettant l’accent sur la dimension pérenne de la terre cuite.
«L’école est verte à tout point de vue puisque les toitures sont végétalisées». Outre les toits plantés et les panneaux de terre cuite - ici lisses, là déstructurés -, la sous-face en inox de l’auvent abritant la cour d’école ne passe pas inaperçue. La mesure de sécurité permet aussi, via le choix du matériau, de ne pas obscurcir l'espace de récréation. «Notre souci permanent était la lumière», répète l'architecte. Ainsi en témoigne chaque recoin de l’opération.
De fait, plus encore que les 'coquetteries' extérieures, les aménagements intérieurs valent le détour. Mention spéciale aux finitions ainsi qu’à la taille des ouvertures, que Philéas a voulu le plus large possible, y compris dans les salles de classe. Les équipements scolaires s’ouvrent rarement aussi généreusement sur l’extérieur. Pourtant, une qualité «élémentaire», selon l’Atelier.
Quant aux 'logements' de la résidence étudiante - appellation que les chambres de dix-sept mètres carrés doivent au fait d’être toutes équipées de cuisines et de salles de bains -, RAS si ce n’est, selon le souhait des architectes, les vues. Partout, d’être happé par les floraisons du parc Martin Luther King.
«La vue est ce qui confère qualité à l’espace». A Cardinet-Chalabre, ce ne sont pas les étudiants qui contrediront les architectes.
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