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Archéologie : Sujet n° 01 : le site d'Apollonia en Albanie

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Message par Invité Sam 26 Fév 2011 - 12:13

Introduction :

La première cité grecque à porter le nom d’Apollon.

Apollonia est actuellement le plus grand parc archéologique d’Albanie ; le site bénéficie de conditions naturelles privilégiées grâce à une vue imprenable sur les Monts Acrocérauniens et l’île de Sazan, et à son environnement bien préservé. Ce lieu rappelle encore l’atmosphère grave et sérieuse de cette cité aristocratique si appréciée des Romains. C’est à Apollonia en effet que le jeune Octavien avant de devenir Auguste est venu faire ses humanités, et c’est encore Apollonia que l’Empereur Caracalla avait choisie comme ville étape lors de son retour d’Orient, l’année même de sa mort. La Mission épigraphique et archéologique française lancée par le Professeur Pierre Cabanes en 1992, en collaboration avec l’Institut archéologique de l’Académie des Sciences de Tirana, a renoué avec la tradition de la présence française sur le site inauguré entre les deux guerres par la Mission de Léon Rey.
Les fouilles ont d’ailleurs repris à l’endroit exact où L. Rey s’était arrêté, et chaque année le centre monumental de la cité livre de nouveaux monuments pour la grande joie des visiteurs hélas encore trop rares.


Le cadre géographique :

Apollonia est une colonie grecque fondée en terre illyrienne, dans le pays des Taulantins, par Corcyre et Corinthe aux alentours de 600 av. JC. Aujourd’hui, elle se situe en Albanie, dans le distric de Fier au sud-ouest du pays, à 8 km à vol d’oiseau de la côte adriatique. D’abord appelée Gylakia, du nom de son fondateur Gylax, elle prit rapidement le nom de son second fondateur, le dieu Apollon. Aucune trace d’habitat indigène précédent n’a été retrouvé sur le site qui occupe la plaine de la Myzeqë, avec un territoire limité au nord par le Seman (Apsos dans l’Antiquité) et au sud par la Vjosë (Aôos). La ville disposait d’un port fluvial, situé sur une boucle de l’Aôos qui dans l’Antiquité passait beaucoup plus près au sud de la ville. La plaine littorale, naturellement insalubre en raison des crues du fleuve et de l’envasement, offrait surtout une bande de protection contre d’éventuelles attaques venues de la mer ; par contre les collines de la Mallakastër dans l’arrière pays offraient l’essentiel du domaine cultivable, avec des régions boisées et des paturages propices à l’élevage. Un témoignage d’Hérodote atteste en effet l’existence de riches troupeaux consacrés à Hélios (le soleil). Les colons s’installèrent d’ailleurs sur les derniers vallonnements qui dominent le cordon littoral, le site se caractérisant par sa double colline dont la plus haute, au sud, s’élève à 104 m. Ils furent aussi attirés par une autre richesse propre à cette région, les gisements de naphte.
Beaucoup de tessons d’amphores retrouvés dans les fouilles présentent un revêtement de bitume sur les parois internes, ce qui confirme l’exploitation et la commercialisation de ce produit ; des auteurs anciens (Strabon, Pline, Dion Cassius) mentionnent bien l’existence d’un « Nymphée » au sud du territoire, symbolisé sur certaines monnaies d’époque hellénistique par une flamme jaillissant du sol. Ces gisements antiques n’ont pas encore été définitivement localisés, mais il sont à chercher dans la région de Selenitsa ou de Frakulla. Il est possible aussi que les Apolloniates aient pu tirer profit de l’exploitation des mines d’argent situées dans le bassin de Metohija et de Kosovo (site de Damastion dont on ignore encore la localisation précise).
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Histoire de la cité :

La ville a dû connaître un premier essor vers 580-530 avec l’arrivée de nouveaux colons venus de Dyspontion qui est détruite vers cette époque. On sait qu’elle n’entre pas dans le conflit qui oppose sa voisine Epidamnos à Corcyre au Ve siècle. Selon Pausanias, elle aurait agrandi son territoire vers le sud à l’issue de la guerre qui l’oppose vers 475-450 à Thronion, cité illyrienne de la région d’Abantis (l’actuelle Vlora) ; avec le butin de guerre, elle élève un monument à Olympie. En 314, elle est assiégée par le roi taulantin Glaukas, mais elle est sauvée grâce à l’intervention du général spartiate Acrotatos qui passait par là. La même année, le roi Cassandre réussit à s’emparer de la ville, mais doit la restituer en 313 après l’intervention des Corcyréens. Il ne semble pas qu’elle ait eu par la suite à souffrir des ambitions macédoniennes ; par contre, en 229 elle fait appel à Rome pour se libérer de la tutelle illyrienne d’Agron et Teuta. Pendant les guerres de Macédoine, elle est occupée par Philippe V en 214, puis libérée par les Romains qui y trouvent refuge en 205. La paix de Phoinikè négociée par les Epirotes évite une bataille rangée sur son territoire. En 172, elle sert une nouvelle fois de camp de base aux Romains ; toujours fidèle à Rome elle participe à la bataille de Pydna et acquiert le statut de civitas foederata.
Pendant les guerres civiles, elle est occupée par Staberius, partisan de Pompée, mais fait le bon choix en ouvrant ses portes à César en 48. Le 11 janvier les deux armées campent face à face sur les bords de l’Apsos. Ensuite, elle accueille le jeune Octavien qui y passe six mois au cours desquels il aurait appris le grec sous l’enseignement d’Apollodore de Pergame. Après sa victoire à Actium en 31, le futur Auguste témoigne sa reconnaissance à la ville en lui accordant le très rare privilège de civitas libera et immunis. Tous les empereurs continuent à entretenir d’excellentes relations avec la cité qui conserve donc sa langue, ses monnaies et ses institutions ; ils participent à sa reconstruction après un tremblement de terre survenu dans le courant du IIème siècle. De fait, la ville a beaucoup plus souffert des séismes naturels que des vicissitudes humaines ; un nouveau tremblement de terre la frappe en 345. Au Vème siècle, la ville est abandonnée, sans doute à la suite d’une nouvelle catastrophe naturelle. La vie ne reprend sur le site qu’au XIIème siècle avec la construction du monastère de Sainte-Marie. Au total, Apollonia est l’une des rares fondations grecques à avoir maintenu sa culture hellénique jusqu’au bout, et conservé son héritage pendant plus de mille ans. Le village de Pojani s’étant développé hors les murs, le monastère médiéval est le seul bâtiment qui s’est implanté sur le site. L’installation d’une zone militaire sur l’acropole pendant la période communiste y a toutefois entraîné de sérieuses destructions.


Historique des fouilles :

Les premières fouilles ont lieu pendant la Première Guerre mondiale, alors que la région est sous contrôle austro-hongrois : entre le 23 avril et le 26 juin 1918 Praschniker entreprend des sondages le long des remparts, identifie un temple dans le vallon de Kryegjata, et cherche à localiser le port de la ville ainsi que le Nymphaion. La première mission française, dirigée par Léon Rey qui construit sa maison de fouilles au sommet de la colline 104, se déroule entre 1923 et 1939 ; les résultats sont publiés dans les six numéros de la revue Albania. On doit au Français le dégagement de l’habitat hellénistique et romain sur la pente ouest de la ville, du grand portique aux 17 niches et du centre monumental d’époque romaine (monument des agonothètes, odéon et sanctuaire), la récupération d’un fragment de frise ionique appartenant au temple de la colline 104, et l’exploration de la nécropole de Kryegjata. Durant l’occupation italienne, P.C. Sestieri fouille le temple funéraire de Kryegjata, un bâtiment interprêté comme un gymnase au sud du monastère, et le mur d’enceinte. Après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, une équipe d’archéologues albanais découvre la fontaine monumentale située sur la pente occidentale de l’acropole, le plus grand monument de ce genre connu dans le monde grec. Entre 1958 et 1960 se déroule la mission albano-soviétique dirigée par S. Islami et W.D. Blawatski ; malheureusement la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays fait qu’aucune publication n’a vu le jour. À partir de cette date, les archéologues albanais continuent seuls les recherches : fouille du théâtre, de sept tumuli de la nécropole archaïque, des remparts au pied du monastère, de deux ateliers de céramique sur la colline 104. Des publications partielles ont lieu dans la revue Iliria.
En 1991 le changement politique en Albanie permet un retour des missions étrangères. En fait, la Mission archéologique et épigraphique française à Apollonia est le fruit d’un long processus commencé en 1971 à l’inititative de Pierre Cabanes ; grâce à sa patience et son obstination, une convention générale est signée en 1991 entre l’Académie des Sciences de Tirana et le Ministère des Affaires étrangères. Le contenu scientifique de cet accord, auquel s’est associée l’École française d’Athènes puis l’École française de Rome, est précisé en 1993, année de la première campagne. Les fouilles proprement dites commencent en 1994 en même temps que la construction de la très belle maison de fouilles qui est inaugurée le 20 septembre 1996 en présence de M. Chrisman, Ambassadeur de France à Tirana. En 1999 P. Cabanes prend sa retraite et passe la main à J.-L. Lamboley.
Depuis 1997, la convention est renouvelée régulièrement tous les quatre ans et permet ainsi la poursuite du programme qui, outre les différents chantiers archéologiques, comprend également la constitution de corpus épigraphiques et numismatiques destinés à rassembler une documentation parfois dispersée. Les principaux résultats de chaque campagne annuelle sont publiés dans les chroniques du BCH.
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Les fouilles :

Les remparts :

Les remparts d’Apollonia, qui s’étendent sur environ 4,5 km en délimitant une aire urbaine de 86 ha, n’ont jamais fait l’objet d’une publication globale. Le travail consiste pour l’instant à en reconnaître le périmètre pour les reporter sur la carte générale du site. Le travail commencé en 1993 est maintenant terminé et les résultats sont publiés dans l’Atlas archéologique actuellement sous presse. D’ores et déjà, il est possible d’identifier cinq portes et une poterne. À l’exception de la porte C qui s’ouvre à l’extrémité sud-est en direction du port fluvial de Shtyllas, les autres entrées se situent toutes dans la moitié nord de la ville commandée par les deux collines. Ces collines possèdent leur mur d’enceinte et leurs portes propres : un rempart très puissant pour l’acropole, un simple mur de soutènement et de temenos pour la colline 104 avec sa belle ouverture en arc brisé. Des tours, circulaires et semi-circulaires, ne sont attestées que sur le parcours ouest des remparts et à proximité des portes ; sans doute étaient-elles inutiles à l’Est où la pente est très raide, et dans un premier temps le tracé en crémaillère a été jugé suffisant, car les tours apparaissent comme des renforcements de la courtine réalisés à une époque postérieure. Plusieurs phases de construction (cinq ou six) sont en effet évidentes, depuis le rempart en grès d’époque archaïque jusqu’au mur en briques cuites sur son socle isodomique de blocs de calcaire communément daté au IVème siècle. Il peut s’agir de réfections échelonnées dans le temps au rythme des destructions dues aux secousses séismiques beaucoup plus qu’aux événements politiques et militaires. Une fois le relevé achevé, des sondages stratigraphiques pourront permettre une chronologie relative. À noter enfin l’existence d’un diateichisma dans la partie méridionale de la ville, qui délimite une espace égal au quart de la surface totale.


La nécropole :

La grande nécropole d’Apollonia est située dans le vallon de Kryegjata à l’Est-Sud-Est de la cité ; elle se caractérise, comme les autres nécropoles de cette région, par la présence de tumuli. Sept de ces tumuli ont déjà fait l’objet de fouilles de la part des chercheurs albanais au cours des quarante dernières années, mais n’ont pas tous été publiés. La fouille de 1996 a porté sur un tumulus qui a reçu le numéro 8. La structure, d’un diamètre d’une vingtaine de mètres, a été divisée en quatre secteurs afin de conserver sur les bermes la succession stratigraphique. Elle a livré 14 tombes de la fin de l’époque classique et de l’époque hellénistique qui présentaient des signes de destructions dues à des remaniements antiques ou à des tranchées militaires modernes. Le centre du tumulus semble s’être déplacé au cours des siècles. Il atteste plusieurs rites funéraires indépendants de l’évolution chronologique : incinération, sarcophages de calcaire, tombes en tuiles ou simples fosses, pithoi pour les enfants. Le matériel est en cours d’étude en vue d’une prochaine publication.
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La zone au nord du grand portique :

La fouille de ce secteur a commencé en 1994 avec une interruption en 1997. Elle a permis de dégager une grande rue de presque 9 m de large qui monte en direction du plateau de l’acropole, et qui est constituée de plusieurs niveaux superposés de sols en petits cailloutis. Cette rue est bordée par deux murs de soutènement qui sont de facture différente et présentent des signes de réfection à la suite de plusieurs destructions. Le mur 3 qui, dans l’état actuel postérieur au IIème siècle av. J.-C, s’accroche au portique, présente des murs de diaphragme qui forment des caissons. Il sert de podium à un temple corinthien d’époque augustéenne dont il ne reste que les fondations. De nombreux éléments architectoniques de ce temple ont été retrouvés dans l’éboulis occupant la grande rue. On accédait à ce temple par une rampe ou un escalier dont il subsiste les infrastructures à l’est, avec deux phases successives. Un caniveau à ciel ouvert descend de la colline 104 et passe devant le temple pour évacuer els eaux directement dans la grande rue.
Le mur 2 au nord, réutilisant des blocs d’époque hellénistique, se termine à l’ouest par une série de trois pièces voûtées interprétées comme des magasins qui suivent le bord du plateau. La construction de ces pièces, postérieures à une phase précédente du mur 2, remonte à la fin de la période républicaine ou à l’époque augustéenne, mais elles restent occupées jusqu’à l’abandon d’Apollonia. Leur construction a intercepté, plus au nord, une citerne en briques dont ne sont plus conservés que deux bassins communiquant par une ouverture en ogive. L’alimentation devait se faire dans la partie sud détruite par les magasins. Une rue de direction nord-sud avec un trottoir longeait cette citerne sur le côté est. Une nouvelle rue plus large est aménagée au moment de la construction des magasins, bordée sur le côté » est par un grand mur à gradins qui sert de soutènement pour contenir l’extrémité du plateau séparant les deux acropoles. Dans l’éboulis du mur 2 ont été récupérés plusieurs blocs avec des inscriptions correspondant à des actes d’affranchissement datables à l’époque hellénistique.
À l’est, le mur 2 a été détruit et recouvert par un autre mur de facture très grossière et utilisant des matériaux de remploi, qui tourne en angle droit en direction du nord pour venir couper un autre mur à peu près parallèle au mur 2, datable aux IVème-IIIème siècles av. J.-C. Ce mur 6 visiblement d’époque tardive, a été réutilisé comme zone de carrière à une époque indéterminée.
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Plus à l’ouest, la fouille a dégagé un édifice quadrangulaire organisé autour d’une cour intérieure de 11,98 x 11,20 m, au sol de mosaïque monochrome blanche. L’absence de canalisation pour l’évacuation des eaux laisse à penser que cette cour était couverte. Cette cour était entourée par un couloir pavé avec des tesselles de briques, d’une largeur de 2,90 m attesté sur les côtés sud, est et ouest ; la partie nord de l’édifice est très endommagée à cause de la pente. Il s’ouvre à l’est par un grand porche qui donne directement sur la grande rue. À l’ouest, il domine la pente avec une grande terrasse au sud de la quelle un seuil a pu être dégagé qui permet de reconstituer une entrée de petite dimension au terme d’un escalier qui gravissait la pente et assurait la liaison avec la terrasse inférieure. Il devait exister une entrée symétrique au nord de la terrasse. Le matériel récupéré dans les fondations remonte au dernier quart du VIème siècle (coupe ionienne de type B de production locale) ; l’édifice dans ses dimensions actuelles correspond à une phase d’agrandissement datable après les IIème-Ier siècles av. J.-C, et un niveau inférieur de mosaïque atteste deux phases successives à partir de cet agrandissement. L’édifice reste occupé jusqu’à l’abandon du site. Il peut être interprété comme un pompeion, réunissant les avant qu’ils ne s’engagent sur la grande voie sacrée montant vers les acropoles.
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Les recherches géographiques :

Dès la première campagne de 1993 une équipe de géographes était présente sur le site pour lancer un programme d’étude sur le territoire d’Apollonia : description géographique de la plaine littorale et des collines de la Mallakastër, morphologie du site d’Apollonia qui a souffert de nombreux glissements de terrain. Le programme s’est poursuivi avec l’élaboration de la carte géomorphologique simplifiée du site d’Apollonia qui a permis d’établir que la grande fontaine monumentale ne pouvait pas fonctionner en continu. Depuis deux ans l’étude porte sur l’évolution géomorphologique récente des deltas de la Vjosë et du Seman, avec la reconstitution des lits fluviaux, des cordons littoraux et des flèches deltaïques. Il a pu ainsi être établi que le port d’Apollonia, port fluvial et non pas lagunaire, devait se situer sur le méandre de l’Aoos qui passait au pied de la colline de Shtyllas.
La prospection de la zone du temple de Shtyllas, extra muros, a confirmé l’absence de toute structure, le banc rocheux affleurant sur presque toute la surface. Par contre la prospection du plateau situé entre les deux acropoles a permis d’identifier deux grands portiques bordant au nord et au sud une grande surface libre qui correspond très vraisemblablement à l’agora de la cité. La prospection des pentes occidentales de l’acropole nord a révélé la lotisation, du type per strigas, correspondant à l’installation des premiers colons. Ce sont là des résultats très importants pour l’urbanisme de la cité, qui confirment l’existence de deux réseaux d’orientation différente : un réseau plus ancien entre les deux acropoles, et un réseau d’époque hellénistique et romaine sur les terrasses occidentales, le théâtre pouvant servir de pivot entre les deux systèmes.

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Archéologie : Sujet n° 01 : le site d'Apollonia en Albanie Empty Re: Archéologie : Sujet n° 01 : le site d'Apollonia en Albanie

Message par makguylio Sam 26 Fév 2011 - 14:16

wow Archéologie : Sujet n° 01 : le site d'Apollonia en Albanie 507193 J'adorerais avoir la chance de pouvoir visité ces lieux un jour. J'ai une fascination pour ce qui touche ce genre d'endroit.
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