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ZOOLOGIE - Quand les crevettes d’Europe dévorent les envahisseurs américains
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ZOOLOGIE - Quand les crevettes d’Europe dévorent les envahisseurs américains
Des chercheurs européens ont mis en évidence le rôle d’espèces locales de petites crevettes dans la limitation de la prolifération, dans les cours d’eau européens, d’une espèce similaire invasive venue d’Amérique : les premières mangent tout simplement la seconde.
Qu’est-ce qui peut bien ralentir la progression de Crangonyx pseudogracilis, un amphipode (petit crustacé semblable à une crevette) originaire d’Amérique qui, depuis des décennies, tente d’envahir lacs et cours d’eau d’Europe ? Réponse : Gammarus pulex et Gammarus duebeni, deux autres espèces d’amphipodes, indigènes de nos régions, celles-là.
C'est ce qu'ont découvert Jaimie Dick, de la Quenn’s University de Belfast et ses collègues qui ont cartographié la présence de l'espèce américaine en Europe. Ceci leur a permis de constater qu’elle n’y vivait que là où les crevettes indigènes étaient absentes ou rares. "Nous avons eu l'idée que les crevettes indigènes pouvaient manger l’espèce exotique au point de provoquer son extinction localement", explique Jaimie Dick. Toutefois, l'hypothèse restait à vérifier.
Des combats de crevettes.
"Alors, nous avons organisé des combats entre deux de nos crevettes indigènes (…) et Crangonyx pseudogracilis, et toutes deux se sont avérées très efficaces pour tuer et manger l’envahisseur. Fait remarquable, l'une des crevettes indigènes. G. pulex, qui ne permet presque jamais à l’envahisseur de s’établir, s’est révélé le meilleur des deux prédateurs [indigènes] dans nos expériences", ajoute le principal auteur de l'étude publiée dans NeoBiota.
"L'autre crevette indigène, G. duebeni, coexiste parfois avec l'espèce invasive, car c’est un prédateur moins efficace. Ainsi, nos expériences de laboratoire aident à comprendre un modèle d'invasion ratée à l'échelle européenne", précise t-il.
Lutter contre les espèces invasives.
L'observation est importante alors que les espèces invasives se sont multipliées ces dernières années, au point de susciter l'inquiétude, notamment en Europe.
"Si nous agissons pour aider les populations d'espèces indigènes, nous pouvons réduire la menace des envahisseurs. Nous pourrons enfin commencer à inverser la tendance en ce qui concerne ces colons indésirables et hors de contrôle (…)", conclut le biologiste, qui souligne les enjeux écologiques et économiques de cette lutte.
Qu’est-ce qui peut bien ralentir la progression de Crangonyx pseudogracilis, un amphipode (petit crustacé semblable à une crevette) originaire d’Amérique qui, depuis des décennies, tente d’envahir lacs et cours d’eau d’Europe ? Réponse : Gammarus pulex et Gammarus duebeni, deux autres espèces d’amphipodes, indigènes de nos régions, celles-là.
C'est ce qu'ont découvert Jaimie Dick, de la Quenn’s University de Belfast et ses collègues qui ont cartographié la présence de l'espèce américaine en Europe. Ceci leur a permis de constater qu’elle n’y vivait que là où les crevettes indigènes étaient absentes ou rares. "Nous avons eu l'idée que les crevettes indigènes pouvaient manger l’espèce exotique au point de provoquer son extinction localement", explique Jaimie Dick. Toutefois, l'hypothèse restait à vérifier.
Des combats de crevettes.
"Alors, nous avons organisé des combats entre deux de nos crevettes indigènes (…) et Crangonyx pseudogracilis, et toutes deux se sont avérées très efficaces pour tuer et manger l’envahisseur. Fait remarquable, l'une des crevettes indigènes. G. pulex, qui ne permet presque jamais à l’envahisseur de s’établir, s’est révélé le meilleur des deux prédateurs [indigènes] dans nos expériences", ajoute le principal auteur de l'étude publiée dans NeoBiota.
"L'autre crevette indigène, G. duebeni, coexiste parfois avec l'espèce invasive, car c’est un prédateur moins efficace. Ainsi, nos expériences de laboratoire aident à comprendre un modèle d'invasion ratée à l'échelle européenne", précise t-il.
Lutter contre les espèces invasives.
L'observation est importante alors que les espèces invasives se sont multipliées ces dernières années, au point de susciter l'inquiétude, notamment en Europe.
"Si nous agissons pour aider les populations d'espèces indigènes, nous pouvons réduire la menace des envahisseurs. Nous pourrons enfin commencer à inverser la tendance en ce qui concerne ces colons indésirables et hors de contrôle (…)", conclut le biologiste, qui souligne les enjeux écologiques et économiques de cette lutte.
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