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ZOOLOGIE - Deux poissons électriques aux différences fascinantes découverts dans l’Amazone
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ZOOLOGIE - Deux poissons électriques aux différences fascinantes découverts dans l’Amazone
Publiant leurs travaux dans ZooKeys, des chercheurs américains ont identifié dans l’Amazone deux nouvelles espèces de poissons dotés d’organes électriques. Ils ont alors échafaudé des hypothèses pour expliquer les différences de fonctionnement de ces organes, selon les espèces.
Les deux nouveaux poissons électriques Brachyhypopomus bennetti et Brachyhypopomus walteri ne présentent pas le même système.
Vivant dissimulés sous la végétation flottante des bords du fleuve Amazone, deux nouvelles espèces de poissons électriques viennent d’être identifiées par les scientifique de l’Université Cornell (état de New York) : Brachyhypopomus bennetti et Brachyhypopomus walteri. Dotées d’organes émetteurs et récepteurs d’électricité moins puissants que ceux de l’anguille électrique d'Amérique du Sud (Electrophorus electricus), qui peut produire des décharges de 600 volts, ces 2 espèces se contentent d’émettre des impulsions de quelques centaines de millivolts (grâce à un organe situé sous le corps et s'étendant sur leur queue).
S'ils ne peuvent donc étourdir des proies grâce à cet organe, les deux Brachyhypopomus, à l’instar de leur lointaine cousine anguille, s’en servent pour émettre des impulsions qui, réfléchies par les objets environnants, reviennent en écho à leur système électro-sensible, leur permettant de s’orienter (un peu comme le sonar des dauphins). Leurs impulsions électriques courtes sont également utilisées pour communiquer avec leurs congénères, qui peuvent identifier l’espèce et le sexe de l’individu émetteur. Cependant, les 2 nouvelles espèces ont des systèmes électriques différents.
"Les différences les plus frappantes entre ces deux espèces similaires tiennent à leurs organes électriques et à leurs décharges. (…) Brachyhypopomus bennetti a un énorme organe électrique, une queue courte et grasse et produit une décharge monophasique [courant continu]. Brachyhypopomus walteri dispose d'un organe électrique plus typique, d’une longue queue fine et [émet] une décharge diphasique [courant alternatif] également plus typique. Tous les proches parents de B. bennetti, y compris l’espèce sœur nouvellement décrite, émettent des décharges diphasiques", explique le Dr John Sullivan, auteur principal de l’étude.
Pourquoi une telle évolution ?
Une idée largement admise est que les émissions diphasiques sont moins détectables que les émissions monophasiques par les organes électro-sensibles des prédateurs tels que les poissons-chats. Alors, pourquoi cette évolution vers un ‘modèle’ monophasique chez B. bennetti ? Une théorie proposée par le Dr Philip Stoddard, de l'Université internationale de Floride, soutient que ce serait une forme de mimétisme, B. bennetti imitant ainsi la ‘signature’ électrique de la redoutable anguille électrique, elle aussi monophasique, ce qui tiendrait à distance les prédateurs.
Cependant, le Dr Sullivan et ses collègues proposent une autre idée. Les Brachyhypopomus étant souvent attaqués et mordus à la queue par d’autres poissons, leur organe électrique peut être endommagé. Or, selon les observations de Sullivan, un organe monophasique comme celui de B. bennetti souffrirait moins de ce genre d’accident qu’un organe diphasique, et pourrait continuer à jouer son rôle dans l’électrolocalisation et la communication.
"La forme d'onde monophasique a peut-être été favorisée par la sélection naturelle chez une espèce qui souffre de nombreuses blessures de la queue. [Mais] les deux hypothèses font des prédictions qui doivent être testées", conclut ainsi le Dr Sullivan.
Les deux nouveaux poissons électriques Brachyhypopomus bennetti et Brachyhypopomus walteri ne présentent pas le même système.
Vivant dissimulés sous la végétation flottante des bords du fleuve Amazone, deux nouvelles espèces de poissons électriques viennent d’être identifiées par les scientifique de l’Université Cornell (état de New York) : Brachyhypopomus bennetti et Brachyhypopomus walteri. Dotées d’organes émetteurs et récepteurs d’électricité moins puissants que ceux de l’anguille électrique d'Amérique du Sud (Electrophorus electricus), qui peut produire des décharges de 600 volts, ces 2 espèces se contentent d’émettre des impulsions de quelques centaines de millivolts (grâce à un organe situé sous le corps et s'étendant sur leur queue).
S'ils ne peuvent donc étourdir des proies grâce à cet organe, les deux Brachyhypopomus, à l’instar de leur lointaine cousine anguille, s’en servent pour émettre des impulsions qui, réfléchies par les objets environnants, reviennent en écho à leur système électro-sensible, leur permettant de s’orienter (un peu comme le sonar des dauphins). Leurs impulsions électriques courtes sont également utilisées pour communiquer avec leurs congénères, qui peuvent identifier l’espèce et le sexe de l’individu émetteur. Cependant, les 2 nouvelles espèces ont des systèmes électriques différents.
"Les différences les plus frappantes entre ces deux espèces similaires tiennent à leurs organes électriques et à leurs décharges. (…) Brachyhypopomus bennetti a un énorme organe électrique, une queue courte et grasse et produit une décharge monophasique [courant continu]. Brachyhypopomus walteri dispose d'un organe électrique plus typique, d’une longue queue fine et [émet] une décharge diphasique [courant alternatif] également plus typique. Tous les proches parents de B. bennetti, y compris l’espèce sœur nouvellement décrite, émettent des décharges diphasiques", explique le Dr John Sullivan, auteur principal de l’étude.
Pourquoi une telle évolution ?
Une idée largement admise est que les émissions diphasiques sont moins détectables que les émissions monophasiques par les organes électro-sensibles des prédateurs tels que les poissons-chats. Alors, pourquoi cette évolution vers un ‘modèle’ monophasique chez B. bennetti ? Une théorie proposée par le Dr Philip Stoddard, de l'Université internationale de Floride, soutient que ce serait une forme de mimétisme, B. bennetti imitant ainsi la ‘signature’ électrique de la redoutable anguille électrique, elle aussi monophasique, ce qui tiendrait à distance les prédateurs.
Cependant, le Dr Sullivan et ses collègues proposent une autre idée. Les Brachyhypopomus étant souvent attaqués et mordus à la queue par d’autres poissons, leur organe électrique peut être endommagé. Or, selon les observations de Sullivan, un organe monophasique comme celui de B. bennetti souffrirait moins de ce genre d’accident qu’un organe diphasique, et pourrait continuer à jouer son rôle dans l’électrolocalisation et la communication.
"La forme d'onde monophasique a peut-être été favorisée par la sélection naturelle chez une espèce qui souffre de nombreuses blessures de la queue. [Mais] les deux hypothèses font des prédictions qui doivent être testées", conclut ainsi le Dr Sullivan.
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