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METEOROLOGIE - Une cascade de brume déferle sur Terre-Neuve
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METEOROLOGIE - Une cascade de brume déferle sur Terre-Neuve
Une cascade de brouillard descend à toute allure de la montagne, comme une avalanche. Cette vision est bien réelle et le phénomène est parfaitement naturel. Andrew Perry a été témoin d’une telle scène le 20 août 2013 à Terre-Neuve. Retour sur cet événement spectaculaire.
Le soulèvement orographique dont a été témoin Andrew Perry est un effet de foehn extraordinaire. Ce type d'effet procure aux particules d'air des propriétés particulières : lorsqu'elles redescendent de façon adiabatique, elles se réchauffent tellement qu'il peut y avoir un gradient de température supérieur à 10 °C entre le sommet et le pied de la montagne.
Une cascade d’eau, de glace ou même de boue géante, c’est imposant et impressionnant. Mais lorsque cette cascade est constituée de brouillard, cela en devient presque mystérieux. Le tableau a de quoi en effrayer plus d’un. À Terre-Neuve, cette grande île du Canada qui borde le golfe du Saint-Laurent, une cascade de brouillard a surgi par-dessus les montagnes. Andrew Perry se trouvait sur place et rapporte cet événement tout à fait exceptionnel.
L’humidité part à l'assaut de la montagne.
Une brume opaque s’engouffre dans un village reculé. Pourtant, il s’agit bien là d’un phénomène météo tout à fait naturel. Pour qu’il se produise, il faut une montagne, du vent et de l’humidité. Ce 20 août 2013, Andrew Perry se trouvait au pied des montagnes qui surplombe Lark Harbour, une petite ville côtière dans l’ouest de l’île de Terre-Neuve. La baie, de l'autre côté des sommets par rapport à notre observateur, était chargée d’humidité, le vent était favorable, et le phénomène a pu s’amorcer.
Le brouillard s’est formé en raison de la grande quantité de vapeur d’eau disponible dans la baie, qui donne sur le golfe du Saint-Laurent. Pour le reste, c’est une histoire de soulèvement orographique. Le vent a propagé l’air chargé d’humidité depuis la baie vers les monts Long Range. Cette chaîne de montagnes ne culmine qu’à 814 m, mais le relief est suffisant pour constituer une barrière au vent. Face à cet obstacle, l'air humide s'élève et voit sa pression et sa température diminuer. L'air froid retenant moins d'humidité que l'air chaud, il peut arriver que la saturation soit dépassée lorsque de l'air humide grimpe à plus haute altitude. La vapeur d'eau, alors, se condense en gouttelettes minuscules : c'est un nuage, ou du brouillard s'il se forme au niveau du sol.
Souvent, l’obstacle montagneux modifie l’écoulement de l’air incident, qui arrive au flanc de la montagne. Andrew Perry est l’autre côté du massif. Ce que l’on observe, c’est l’air qui descend vers lui le long du relief, la baie étant de l’autre côté. Ceci se produit lorsque l’air au-dessus de la montagne est stable. Dans ce cas de figure, l’air qui était à l’origine au sommet de la chaîne descend de façon adiabatique, c'est-à-dire sans échange de chaleur avec les alentours. Il se comprime et se réchauffe beaucoup plus vite qu’il ne s’est refroidi. Dans ces conditions, le brouillard finit par se dissiper, si bien qu’il ne dépasse pas le pied de la montagne.
Du foehn sur les crêtes.
Le soulèvement orographique peut se produire dès qu’un obstacle suffisamment important contraint l'air à s’élèver. Mais lorsqu’il s’agit d’une montagne, on parle de l’effet de foehn. Historiquement, les premières descriptions viennent des Alpes, mais on connaît ce phénomène dans toutes les montagnes du monde. En Afrique du Nord, en Espagne et en Grèce, le courant atmosphérique qui se heurte aux montagnes est le sirocco, et il s’agit du puelche dans les Andes.
Franchir la montagne confère à l’air des propriétés particulières. Lorsque l’air subside (descend) de façon adiabatique, il se réchauffe de façon extraordinaire. Au pied des Pyrénées, on a déjà relevé des températures de l’ordre de 30 °C en plein hiver ! À Saint-Girons (dans l’Ariège) par exemple, il faisait 31 °C le 29 février 1960 en raison de l’effet de foehn. On enregistre régulièrement des différences de température de l’ordre de 10 °C entre le sommet et le pied de la montagne. Mais on peut aussi observer une forte différence de température entre les deux côtés de la montagne pour une même altitude.
Le soulèvement orographique dont a été témoin Andrew Perry est un effet de foehn extraordinaire. Ce type d'effet procure aux particules d'air des propriétés particulières : lorsqu'elles redescendent de façon adiabatique, elles se réchauffent tellement qu'il peut y avoir un gradient de température supérieur à 10 °C entre le sommet et le pied de la montagne.
Une cascade d’eau, de glace ou même de boue géante, c’est imposant et impressionnant. Mais lorsque cette cascade est constituée de brouillard, cela en devient presque mystérieux. Le tableau a de quoi en effrayer plus d’un. À Terre-Neuve, cette grande île du Canada qui borde le golfe du Saint-Laurent, une cascade de brouillard a surgi par-dessus les montagnes. Andrew Perry se trouvait sur place et rapporte cet événement tout à fait exceptionnel.
L’humidité part à l'assaut de la montagne.
Une brume opaque s’engouffre dans un village reculé. Pourtant, il s’agit bien là d’un phénomène météo tout à fait naturel. Pour qu’il se produise, il faut une montagne, du vent et de l’humidité. Ce 20 août 2013, Andrew Perry se trouvait au pied des montagnes qui surplombe Lark Harbour, une petite ville côtière dans l’ouest de l’île de Terre-Neuve. La baie, de l'autre côté des sommets par rapport à notre observateur, était chargée d’humidité, le vent était favorable, et le phénomène a pu s’amorcer.
Le brouillard s’est formé en raison de la grande quantité de vapeur d’eau disponible dans la baie, qui donne sur le golfe du Saint-Laurent. Pour le reste, c’est une histoire de soulèvement orographique. Le vent a propagé l’air chargé d’humidité depuis la baie vers les monts Long Range. Cette chaîne de montagnes ne culmine qu’à 814 m, mais le relief est suffisant pour constituer une barrière au vent. Face à cet obstacle, l'air humide s'élève et voit sa pression et sa température diminuer. L'air froid retenant moins d'humidité que l'air chaud, il peut arriver que la saturation soit dépassée lorsque de l'air humide grimpe à plus haute altitude. La vapeur d'eau, alors, se condense en gouttelettes minuscules : c'est un nuage, ou du brouillard s'il se forme au niveau du sol.
Souvent, l’obstacle montagneux modifie l’écoulement de l’air incident, qui arrive au flanc de la montagne. Andrew Perry est l’autre côté du massif. Ce que l’on observe, c’est l’air qui descend vers lui le long du relief, la baie étant de l’autre côté. Ceci se produit lorsque l’air au-dessus de la montagne est stable. Dans ce cas de figure, l’air qui était à l’origine au sommet de la chaîne descend de façon adiabatique, c'est-à-dire sans échange de chaleur avec les alentours. Il se comprime et se réchauffe beaucoup plus vite qu’il ne s’est refroidi. Dans ces conditions, le brouillard finit par se dissiper, si bien qu’il ne dépasse pas le pied de la montagne.
Du foehn sur les crêtes.
Le soulèvement orographique peut se produire dès qu’un obstacle suffisamment important contraint l'air à s’élèver. Mais lorsqu’il s’agit d’une montagne, on parle de l’effet de foehn. Historiquement, les premières descriptions viennent des Alpes, mais on connaît ce phénomène dans toutes les montagnes du monde. En Afrique du Nord, en Espagne et en Grèce, le courant atmosphérique qui se heurte aux montagnes est le sirocco, et il s’agit du puelche dans les Andes.
Franchir la montagne confère à l’air des propriétés particulières. Lorsque l’air subside (descend) de façon adiabatique, il se réchauffe de façon extraordinaire. Au pied des Pyrénées, on a déjà relevé des températures de l’ordre de 30 °C en plein hiver ! À Saint-Girons (dans l’Ariège) par exemple, il faisait 31 °C le 29 février 1960 en raison de l’effet de foehn. On enregistre régulièrement des différences de température de l’ordre de 10 °C entre le sommet et le pied de la montagne. Mais on peut aussi observer une forte différence de température entre les deux côtés de la montagne pour une même altitude.
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