ENVIRONNEMENT - Des avions militaires larguent des bombes sur la Grande barrière de corail

Selon BBC News, des avions de chasse américains ont dû larguer plusieurs bombes - qui n’ont pas explosé - sur la Grande barrière de corail australienne, au terme d’un exercice militaire international interrompu pour raisons de sécurité.



C’est dans le cadre d’un exercice (nom de code : Talisman Saber) mené en collaboration avec l’armée australienne que deux avions de chasse américains ont reçu l’ordre de bombarder la plage de l’île de Townshend, au large des côtes de l’Australie. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu, et les 4 (vraies) bombes de 225 kg - non armées - ont dû être larguées en mer, à proximité de la Grande barrière de corail.

L’état-major s’est en effet avisé que le périmètre initialement choisi comme cible pour les deux chasseurs n’offrait pas toutes les garanties de sécurité voulues : "il n'était pas sûr [pour nos jets] de larguer les bombes : il y avait des bateaux civils droit en dessous d'eux", a expliqué le commandant William Marks, de la 7e flotte américaine. Problème : les deux AV-8B Harrier, presque à cours de carburant, ne pouvaient rentrer se poser avec leurs bombes en soute.

Les deux avions ont donc largué les engins au large des côtes du Queensland, dans 50 mètres d'eau, le plus loin possible du corail pour minimiser les dommages occasionnés au célèbre site naturel (inscrit au patrimoine mondial), selon la marine américaine. "Il y a un impact environnemental minime. C'est une situation sans danger pour l'environnement, pour les transports et pour la navigation", a assuré le Cdt Marks.

Des objets signalés sur les cartes.

"Si les services du Parc marin [de la Grande Barrière de Corail] et les organismes gouvernementaux de l'Australie décident qu’il faut récupérer [les bombes], alors nous coordonnerons avec eux le processus de récupération", a déclaré de son côté le lieutenant David Levy, porte-parole de la 7e flotte US. Les cartes de la côte est-australienne, où la grande barrière s’étend sur plus de 2600 km, devront d’ici là signaler désormais l’emplacement des engins, dont aucun n’a (encore) explosé.