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Actus d'astronomie
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Actus d'astronomie
D'étranges ballets de glace dans les anneaux de Saturne.
Une vidéo réalisée à partir d'images de la sonde Cassini montre les transformations permanentes de l'anneau F de Saturne.
Traversé sans cesse par de petits satellites glacés de moins d'un kilomètre, cet anneau fin de 881 000 km de circonférence présente d'étonnants sillons, vagues et autres « mini-jets » révélés par l'équipe de la sonde.
Prométhée gardien de l’anneau
Les scientifiques savaient déjà que le petit satellite Prométhée (140 km), par son influence gravitationnelle, perturbait l'anneau F. Jusqu'à y créer parfois des agrégats de glace de quelques centaines de mètres.
En fouillant dans les images d'archives de Cassini, en orbite autour de Saturne depuis 2004, les astronomes ont réalisé que ces agrégats ne se disloquaient pas toujours rapidement.
Ces mini-satellites éphémères sont doté d'une dynamique propre. Ce sont eux, en traversant l'anneau à faible vitesse (2 m/s), qui créent des mini-jets de 40 à 80 km de long et d'autres perturbations repérées par l'équipe de Cassini dès 2008.
Lorsque ces grosses boules de neige frappent l'anneau en groupe, d'étranges motifs peuvent apparaître. Ils sont parfaitement visibles sur les images de la fin de cette vidéo (en anglais), où Saturne a été artificiellement supprimée et où l'échelle radiale a été exagérée pour mieux faire ressortir les détails.
Dernière édition par Nuit De Chine le Ven 25 Mai 2012 - 10:12, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
L'ESA s'envole vers le système de Jupiter.
L'Agence spatiale européenne (ESA) vient de décider qu'elle enverrait sa prochaine grande mission vers les lunes de Jupiter.
L'ESA a tranché après un processus de sélection de cinq ans. Dans la catégorie des grandes missions (dites "L") de son programme "Vision cosmique" pour la décennie 2015-2025, l'agence a préféré la mission JUICE (Jupiter Icy moons Explorer) à deux autres candidates, NGO, un observatoire des ondes gravitationnelles, et Athena, un télescope de pointe pour l’astrophysique des hautes énergies.
Europe, Ganymède et Callisto auscultées
JUICE visitera Callisto et effectuera deux survols d'Europe. Cette dernière est suspectée de cacher, sous son épaisse croûte glacée, un vaste océan qui pourrait abriter une forme de vie. JUICE mesurera pour la première fois l'épaisseur de cette croûte et recensera les sites les mieux adaptés à une éventuelle future exploration in situ, avec un atterrisseur. En fin de voyage, le satellite se positionnera en orbite autour de Ganymède.
La mission doit également étudier l'atmosphère et la magnétosphère de Jupiter, ainsi que les interactions de la planète géante avec ses satellites.
Arrivée prévue en 2030
JUICE sera lancée en 2022 depuis la base de Kourou (Guyane française) par une fusée Ariane 5. Elle devrait atteindre le système de Jupiter en 2030.
Son coût est estimé à 830 millions d'euros, auxquels il faut ajouter celui des instruments, financés eux par les différents pays membres de l'agence.
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
Les Asiatiques hypnotisés par une éclipse solaire.
Ce lundi matin, la lune est passée devant le soleil ne laissant qu'un anneau de lumière. Ce spectacle époustouflant était visible en Chine, à Taïwan et au Japon. Recueil d'impressions.
Des millions d'Asiatiques et d'Américains avaient les yeux braqués vers le ciel ce lundi à l'aube ou dimanche au crépuscule, admirant avec enthousiasme la Lune masquer le Soleil, ne laissant qu'un spectaculaire anneau de lumière.
L'éclipse était visible lundi matin en Chine, à Taiwan et au Japon, s'étendant à travers le Pacifique sur un arc de 13 600 kilomètres jusqu'au Texas où elle pouvait être observée dimanche à une heure tardive.
Une éclipse annulaire se produit lorsque la Lune passe devant le Soleil mais est trop loin de la Terre pour le masquer intégralement.
Des nuages dans une grande partie du sud-est de la Chine ont hélas empêché une vision claire du phénomène.
A Hong Kong, quelques milliers d'individus se sont rassemblés sur le front de mer Victoria Harbour en espérant profiter du spectacle, mais une épaisse couverture nuageuse ne leur a laissé qu'un aperçu de moins d'une minute.
"Qui pourrait ne pas être déçu'", a concédé Thomas Goethals, un touriste venu de Belgique.
"La Lune a mangé le Soleil"
Nombre des 35 millions d'habitants de la vaste région de Tokyo et plus de 80 millions dans l'ensemble du Japon ont en revanche pu observer ce spectacle, malgré un ciel un peu couvert.
Il était entre 7h30 et 7h35 quand "la Lune a mangé le Soleil", sous les yeux de salariés en route pour le bureau et d'enfants sur le chemin de l'école, tous arrêtés dans les rues de Tokyo pour regarder.
C'est la première éclipse de cette nature visible au Japon en 25 ans, et en 173 ans à Tokyo. C'est en outre la première fois en près d'un millénaire que ce mouvement astronomique peut être observé depuis une aussi large partie du Japon, de Kagoshima (sud-est) à Fukushima (nord-ouest).
Sadanobu Takahashi, 60 ans, résident de la préfecture d'Akita au nord du Japon, est venu spécialement avec sa femme dans la capitale pour regarder l'éclipse depuis le sommet d'un immeuble de 54 étages dans le quartier central de Roppongi.
"Regardez! Maintenant, c'est un anneau parfait. Quelle merveille!", s'est-il exclamé.
Environ 200 personnes étaient rassemblées sur la terrasse du même gratte-ciel, où le petit Hikaru Ichikawa, deux ans, galopaient en tous sens avec ses lunettes spéciales en hurlant: "Je peux la voir, je peux la voir".
Les chaînes de télévision nippones ont interrompu leurs programmes habituels pour retransmettre l'événement.
Les boutiques d'électronique ont écoulé une impressionnante quantité de lunettes spéciales et télescopes, tandis que les voyagistes et compagnies aériennes en ont profité pour organiser circuits et vols spéciaux.
Kanarraville, meilleur point d'observation en Amérique du Nord.
A l'ouest des États-Unis, les passionnés misaient sur un ciel clair dimanche au coucher du soleil.
Des milliers se sont rués dans la petite ville de Kanarraville (350 âmes), dans l'Utah, l'un des meilleurs points d'observation en Amérique du Nord.
Plus à l'ouest, à Los Angeles, des curieux se sont réunis à l'Observatoire Griffith, surplombant la ville.
Au milieu d'un ciel dégagé, la Lune devait couvrir 86% du diamètre solaire au point culminant de l'éclipse, laissant un mince filet du Soleil dans le ciel, une à deux heures avant son coucher.
Ce lundi matin, la lune est passée devant le soleil ne laissant qu'un anneau de lumière. Ce spectacle époustouflant était visible en Chine, à Taïwan et au Japon. Recueil d'impressions.
Des millions d'Asiatiques et d'Américains avaient les yeux braqués vers le ciel ce lundi à l'aube ou dimanche au crépuscule, admirant avec enthousiasme la Lune masquer le Soleil, ne laissant qu'un spectaculaire anneau de lumière.
L'éclipse était visible lundi matin en Chine, à Taiwan et au Japon, s'étendant à travers le Pacifique sur un arc de 13 600 kilomètres jusqu'au Texas où elle pouvait être observée dimanche à une heure tardive.
Une éclipse annulaire se produit lorsque la Lune passe devant le Soleil mais est trop loin de la Terre pour le masquer intégralement.
Des nuages dans une grande partie du sud-est de la Chine ont hélas empêché une vision claire du phénomène.
A Hong Kong, quelques milliers d'individus se sont rassemblés sur le front de mer Victoria Harbour en espérant profiter du spectacle, mais une épaisse couverture nuageuse ne leur a laissé qu'un aperçu de moins d'une minute.
"Qui pourrait ne pas être déçu'", a concédé Thomas Goethals, un touriste venu de Belgique.
"La Lune a mangé le Soleil"
Nombre des 35 millions d'habitants de la vaste région de Tokyo et plus de 80 millions dans l'ensemble du Japon ont en revanche pu observer ce spectacle, malgré un ciel un peu couvert.
Il était entre 7h30 et 7h35 quand "la Lune a mangé le Soleil", sous les yeux de salariés en route pour le bureau et d'enfants sur le chemin de l'école, tous arrêtés dans les rues de Tokyo pour regarder.
C'est la première éclipse de cette nature visible au Japon en 25 ans, et en 173 ans à Tokyo. C'est en outre la première fois en près d'un millénaire que ce mouvement astronomique peut être observé depuis une aussi large partie du Japon, de Kagoshima (sud-est) à Fukushima (nord-ouest).
Sadanobu Takahashi, 60 ans, résident de la préfecture d'Akita au nord du Japon, est venu spécialement avec sa femme dans la capitale pour regarder l'éclipse depuis le sommet d'un immeuble de 54 étages dans le quartier central de Roppongi.
"Regardez! Maintenant, c'est un anneau parfait. Quelle merveille!", s'est-il exclamé.
Environ 200 personnes étaient rassemblées sur la terrasse du même gratte-ciel, où le petit Hikaru Ichikawa, deux ans, galopaient en tous sens avec ses lunettes spéciales en hurlant: "Je peux la voir, je peux la voir".
Les chaînes de télévision nippones ont interrompu leurs programmes habituels pour retransmettre l'événement.
Les boutiques d'électronique ont écoulé une impressionnante quantité de lunettes spéciales et télescopes, tandis que les voyagistes et compagnies aériennes en ont profité pour organiser circuits et vols spéciaux.
Kanarraville, meilleur point d'observation en Amérique du Nord.
A l'ouest des États-Unis, les passionnés misaient sur un ciel clair dimanche au coucher du soleil.
Des milliers se sont rués dans la petite ville de Kanarraville (350 âmes), dans l'Utah, l'un des meilleurs points d'observation en Amérique du Nord.
Plus à l'ouest, à Los Angeles, des curieux se sont réunis à l'Observatoire Griffith, surplombant la ville.
Au milieu d'un ciel dégagé, la Lune devait couvrir 86% du diamètre solaire au point culminant de l'éclipse, laissant un mince filet du Soleil dans le ciel, une à deux heures avant son coucher.
Dernière édition par Nuit De Chine le Mar 22 Mai 2012 - 11:09, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
La Terre vue à travers un appareil photo 121 mégapixels.
Cherchant à concurrencer la NASA sur son propre terrain, l’Agence spatiale russe s’est chargée dernièrement de filmer la Terre à l’aide de son satellite Elektro-L dont la particularité est de posséder un système de prise de vue de 121 mégapixels.
S’il y a des images dont on ne parviendra jamais à se lasser, ce sont bien celles de la Terre vue de l’espace.
Après que la NASA ait déjà réussi il y a quelques temps de cela à filmer en haute définition la planète bleue à l’aide d’un appareil photo 8 000 x 8 000 pixels, l’Agence Spatiale russe a décidé de faire encore mieux en filmant cette fois l'hémisphère nord de la Terre à l’aide de son satellite météorologique Elektro-L. Un satellite placé sur orbite et capable de réaliser une vidéo en très haute définition de 121 mégapixels destinées à vous dévoiler les beautés de la planète de manière encore inédite.
Et il faut bien avouer que pour des clichés pris à 36 000 kilomètres d’altitude, le résultat demeure pour le moins convainquant. Témoin privilégié du cycle du soleil autour de la Terre, le satellite géostationnaire Elektro-L nous permet de voir ainsi notre planète de manière inhabituelle et exceptionnelle, révélant dans cette belle vidéo des détails encore jamais réellement observés à pareille distance. Relayées par une connexion sans fil de 16,4 Mb/s, ces images sublimes de la planète Terre nous enchantent par un spectacle tout simplement fabuleux.
Cherchant à concurrencer la NASA sur son propre terrain, l’Agence spatiale russe s’est chargée dernièrement de filmer la Terre à l’aide de son satellite Elektro-L dont la particularité est de posséder un système de prise de vue de 121 mégapixels.
S’il y a des images dont on ne parviendra jamais à se lasser, ce sont bien celles de la Terre vue de l’espace.
Après que la NASA ait déjà réussi il y a quelques temps de cela à filmer en haute définition la planète bleue à l’aide d’un appareil photo 8 000 x 8 000 pixels, l’Agence Spatiale russe a décidé de faire encore mieux en filmant cette fois l'hémisphère nord de la Terre à l’aide de son satellite météorologique Elektro-L. Un satellite placé sur orbite et capable de réaliser une vidéo en très haute définition de 121 mégapixels destinées à vous dévoiler les beautés de la planète de manière encore inédite.
Et il faut bien avouer que pour des clichés pris à 36 000 kilomètres d’altitude, le résultat demeure pour le moins convainquant. Témoin privilégié du cycle du soleil autour de la Terre, le satellite géostationnaire Elektro-L nous permet de voir ainsi notre planète de manière inhabituelle et exceptionnelle, révélant dans cette belle vidéo des détails encore jamais réellement observés à pareille distance. Relayées par une connexion sans fil de 16,4 Mb/s, ces images sublimes de la planète Terre nous enchantent par un spectacle tout simplement fabuleux.
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
Le plus grand télescope solaire d’Europe a été inauguré hier.
C’est dans les îles Canaries que se tient le plus grand télescope solaire d’Europe qui vient tout juste d'être inauguré. Grâce à cet instrument, il sera possible d'étudier la surface du Soleil avec une précision inégalée à ce jour.
Le plus grand télescope solaire d’Europe, et le troisième au monde, s’appelle Gregor. Ce projet allemand de 12,85 millions d'euros a été inauguré hier à l'observatoire de Teide, sur l'île de Ténérife, aux Canaries. Disposant d’un diamètre de 1,5 mètre son système d'optique est capable de compenser les turbulences atmosphériques.
De ce fait, ce télescope fournit "une qualité d'image que, jusqu'à présent, aucun télescope solaire terrestre n'avait obtenue, aussi bien dans le spectre visible que dans l'infrarouge", a souligné l'Institut d’astrophysique de Canaries (IAC) dans un communiqué relayé par l'AFP. Mais l'engin possède aussi d'autres spécificités : son toit, rétractable, permet de laisser circuler l’air et d’éviter la surchauffe des miroirs. De plus, il sera opérationnel de jour comme de nuit, et pourra, quand le soleil ne peut être observé, scruter d'autres étoiles de notre galaxie.
Cette toute nouvelle technologie "permettra à la communauté scientifique allemande, espagnole et internationale d'étudier le Soleil avec un niveau de détail inégalé à ce jour", ajoute l'institut. En effet, Gregor a été spécialement conçu "pour étudier les processus physiques à la surface visible du Soleil", a expliqué Oskar von der Lühe, directeur de l'institut Kiepenheuer de physique solaire de Fribourg.
"C'est là que nous voyons comment l'énergie qui provient de l'intérieur [du soleil] émerge pour, ensuite, être lancée vers l'espace extérieur et parfois parvenir à la Terre", a-t-il ajouté.
C’est dans les îles Canaries que se tient le plus grand télescope solaire d’Europe qui vient tout juste d'être inauguré. Grâce à cet instrument, il sera possible d'étudier la surface du Soleil avec une précision inégalée à ce jour.
Le plus grand télescope solaire d’Europe, et le troisième au monde, s’appelle Gregor. Ce projet allemand de 12,85 millions d'euros a été inauguré hier à l'observatoire de Teide, sur l'île de Ténérife, aux Canaries. Disposant d’un diamètre de 1,5 mètre son système d'optique est capable de compenser les turbulences atmosphériques.
De ce fait, ce télescope fournit "une qualité d'image que, jusqu'à présent, aucun télescope solaire terrestre n'avait obtenue, aussi bien dans le spectre visible que dans l'infrarouge", a souligné l'Institut d’astrophysique de Canaries (IAC) dans un communiqué relayé par l'AFP. Mais l'engin possède aussi d'autres spécificités : son toit, rétractable, permet de laisser circuler l’air et d’éviter la surchauffe des miroirs. De plus, il sera opérationnel de jour comme de nuit, et pourra, quand le soleil ne peut être observé, scruter d'autres étoiles de notre galaxie.
Cette toute nouvelle technologie "permettra à la communauté scientifique allemande, espagnole et internationale d'étudier le Soleil avec un niveau de détail inégalé à ce jour", ajoute l'institut. En effet, Gregor a été spécialement conçu "pour étudier les processus physiques à la surface visible du Soleil", a expliqué Oskar von der Lühe, directeur de l'institut Kiepenheuer de physique solaire de Fribourg.
"C'est là que nous voyons comment l'énergie qui provient de l'intérieur [du soleil] émerge pour, ensuite, être lancée vers l'espace extérieur et parfois parvenir à la Terre", a-t-il ajouté.
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
La galaxie M 106 dévoile ses bras gazeux.
Des astronomes de l'université du Maryland ont résolu l'énigme des bras spiraux fantômes découverts dans cette galaxie proche de la Voie lactée dans les années 1960.
Une énigmatique spirale radio
La galaxie spirale M 106, située dans la constellation des Chiens de Chasse, est l'une des plus proches. Elle se trouve seulement à 23,5 millions d'années-lumière de nous.
Bien connue des astronomes amateurs, elle a été abondamment photographiée mais, depuis le début des années 1960, elle posait une énigme aux astrophysiciens. En plus de ses deux bras spiraux lumineux bien visibles sur les photos, elle possède deux autres bras décelables uniquement en radio et en rayons X.
Des bras gazeux
En épluchant les données de quatre instruments (les télescope spatiaux Hubble et Spitzer, les satellites Chandra et XMM-Newton), des astronomes de l'université du Maryland (États-Unis) ont enfin résolu l'énigme : les bras fantômes sont faits de gaz chauffé par des ondes de choc.
Il ne s'agit pas, comme certains l'envisageaient, de jets gazeux émis par un trou noir central. De tels jets, détectés grâces aux antennes du Very Large Array (Nouveau Mexique) existent bien, mais ils sont distincts de ces bras spiraux.
Des astronomes de l'université du Maryland ont résolu l'énigme des bras spiraux fantômes découverts dans cette galaxie proche de la Voie lactée dans les années 1960.
Une énigmatique spirale radio
La galaxie spirale M 106, située dans la constellation des Chiens de Chasse, est l'une des plus proches. Elle se trouve seulement à 23,5 millions d'années-lumière de nous.
Bien connue des astronomes amateurs, elle a été abondamment photographiée mais, depuis le début des années 1960, elle posait une énigme aux astrophysiciens. En plus de ses deux bras spiraux lumineux bien visibles sur les photos, elle possède deux autres bras décelables uniquement en radio et en rayons X.
Des bras gazeux
En épluchant les données de quatre instruments (les télescope spatiaux Hubble et Spitzer, les satellites Chandra et XMM-Newton), des astronomes de l'université du Maryland (États-Unis) ont enfin résolu l'énigme : les bras fantômes sont faits de gaz chauffé par des ondes de choc.
Il ne s'agit pas, comme certains l'envisageaient, de jets gazeux émis par un trou noir central. De tels jets, détectés grâces aux antennes du Very Large Array (Nouveau Mexique) existent bien, mais ils sont distincts de ces bras spiraux.
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
Une super-Terre dévoile sa lumière.
Pour la première fois, une équipe a détecté la lumière émanant d'une "super-Terre" et ainsi déduit sa température de surface.
Grâce au télescope spatial Spitzer (Nasa), l'équipe menée par Michaël Gillon, de l'université de Liège (Belgique) a détecté la lumière infrarouge émanant de la planète 55 Cancri e.
Cette “super-Terre” est deux fois plus grande et huit fois plus massive que la Terre. C'est à ce jour la plus petite exoplanète dont la lumière a été détectée.
Une éclipse secondaire
Les astronomes ont utilisé la méthode dite du "transit secondaire", c'est-à-dire quand, vue depuis la Terre, la planète passe derrière son étoile (comme l’explique la vidéo ci-dessous).
Pour la première fois, une équipe a détecté la lumière émanant d'une "super-Terre" et ainsi déduit sa température de surface.
Grâce au télescope spatial Spitzer (Nasa), l'équipe menée par Michaël Gillon, de l'université de Liège (Belgique) a détecté la lumière infrarouge émanant de la planète 55 Cancri e.
Cette “super-Terre” est deux fois plus grande et huit fois plus massive que la Terre. C'est à ce jour la plus petite exoplanète dont la lumière a été détectée.
Une éclipse secondaire
Les astronomes ont utilisé la méthode dite du "transit secondaire", c'est-à-dire quand, vue depuis la Terre, la planète passe derrière son étoile (comme l’explique la vidéo ci-dessous).
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
Le satellite Herschel débusque les étoiles géantes.
À 4500 années-lumière de la Terre, l'une des plus actives régions de formation d'étoiles de la Voie lactée dévoile ses turbulences. Cette zone, baptisée Cygnus X, avait déjà été observée par le satellite infrarouge Spitzer. Elle regorge d'étoiles massives qui irradient le milieu alentour, fait de gaz et de poussière.
Herschel voit le gaz mais pas les étoiles
Sensible aux rayonnements millimétriques, le télescope Herschel (3,5 m de diamètre) ne voit guère les étoiles, qui brillent essentiellement en lumière visible. Il détecte surtout les émissions du gaz et de la poussière interstellaire.
Dans cette région de la constellation du Cygne, il met ainsi en évidence des nébulosités très difficiles à révéler sur des photos classiques.
La région Cygnus X contient plusieurs étoiles très massives qui soufflent le gaz autour d'elles par leur puissant rayonnement. Celles-ci se remarquent sur l'image par la matière qu'elles ont éjectée autour d'elles et qui forment de délicates bulles au sein de la nébuleuse.
Etoile géante
L'une de ces étoiles géantes est particulièrement remarquable sur le bas de l'image. Appelée G79.29+0.46, il s'agit d'une lumineuse variable bleue, une étoile d'un calibre particulièrement élevé, de plusieurs dizaines de masses solaires. Le satellite Herschel permet de voir en détail la nébuleuse de 15 masses solaires que l'astre a rejetée autour de lui.
À 4500 années-lumière de la Terre, l'une des plus actives régions de formation d'étoiles de la Voie lactée dévoile ses turbulences. Cette zone, baptisée Cygnus X, avait déjà été observée par le satellite infrarouge Spitzer. Elle regorge d'étoiles massives qui irradient le milieu alentour, fait de gaz et de poussière.
Herschel voit le gaz mais pas les étoiles
Sensible aux rayonnements millimétriques, le télescope Herschel (3,5 m de diamètre) ne voit guère les étoiles, qui brillent essentiellement en lumière visible. Il détecte surtout les émissions du gaz et de la poussière interstellaire.
Dans cette région de la constellation du Cygne, il met ainsi en évidence des nébulosités très difficiles à révéler sur des photos classiques.
La région Cygnus X contient plusieurs étoiles très massives qui soufflent le gaz autour d'elles par leur puissant rayonnement. Celles-ci se remarquent sur l'image par la matière qu'elles ont éjectée autour d'elles et qui forment de délicates bulles au sein de la nébuleuse.
Etoile géante
L'une de ces étoiles géantes est particulièrement remarquable sur le bas de l'image. Appelée G79.29+0.46, il s'agit d'une lumineuse variable bleue, une étoile d'un calibre particulièrement élevé, de plusieurs dizaines de masses solaires. Le satellite Herschel permet de voir en détail la nébuleuse de 15 masses solaires que l'astre a rejetée autour de lui.
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
Algol, l’étoile qui ralentit.
Il y a 3000 ans, Algol était éclipsée plus fréquemment par l'étoile qui gravite autour d'elle. C'est ce qu'ont découvert des scientifiques finlandais, de l'université d'Helsinki, en examinant des calendriers de l'ancienne Égypte.
Le peuple égyptien, à l'époque des pharaons, avait déjà remarqué que l'éclat de l'astre, visible à l'œil nu, variait selon un cycle précis. Ce cycle a été reporté pendant des siècles dans des calendriers destinés aux prédictions et à la religion.
Une étoile variable antique
Algol est une étoile de la constellation de Persée distante de 93 années-lumière. Sa luminosité baisse de 1,3 magnitude pendant 10 heures tous les 2,8 jours. Cette diminution d’éclat est due au fait qu'une étoile moins brillante, satellisée autour d'elle, passe devant elle.
Cette variabilité était connue des Égyptiens mais n'a été mesurée précisément pour la première fois qu'en 1783 par l'astronome amateur britannique John Goodricke.
Un infime ralentissement
Les Égyptiens de l'Antiquité avaient toutefois noté les périodes d'éclipse d'Algol dans divers calendriers. En les recoupant sur des siècles et en les corrélant avec les mesures de Goodricke, les astronomes finlandais sont arrivés à la conclusion que la période des éclipses d'Algol avait ralenti de 0,017 jour en 3000 ans.
Pour Lauri Jetsu, qui a dirigé l'étude (à paraître dans Astronomy and Astrophysics), « l'augmentation de la période au cours des trois derniers millénaires pourrait avoir été causée par le transfert de masse observé entre les deux membres de l’étoile binaire ».
Une étoile double serrée
Algol est en effet une étoile double dont les composantes sont très proches l'une de l'autre : seulement 7,5 millions de kilomètres les séparent. Cela équivaut à 5% de la distance qui sépare la Terre du Soleil.
Il y a 3000 ans, Algol était éclipsée plus fréquemment par l'étoile qui gravite autour d'elle. C'est ce qu'ont découvert des scientifiques finlandais, de l'université d'Helsinki, en examinant des calendriers de l'ancienne Égypte.
Le peuple égyptien, à l'époque des pharaons, avait déjà remarqué que l'éclat de l'astre, visible à l'œil nu, variait selon un cycle précis. Ce cycle a été reporté pendant des siècles dans des calendriers destinés aux prédictions et à la religion.
Une étoile variable antique
Algol est une étoile de la constellation de Persée distante de 93 années-lumière. Sa luminosité baisse de 1,3 magnitude pendant 10 heures tous les 2,8 jours. Cette diminution d’éclat est due au fait qu'une étoile moins brillante, satellisée autour d'elle, passe devant elle.
Cette variabilité était connue des Égyptiens mais n'a été mesurée précisément pour la première fois qu'en 1783 par l'astronome amateur britannique John Goodricke.
Un infime ralentissement
Les Égyptiens de l'Antiquité avaient toutefois noté les périodes d'éclipse d'Algol dans divers calendriers. En les recoupant sur des siècles et en les corrélant avec les mesures de Goodricke, les astronomes finlandais sont arrivés à la conclusion que la période des éclipses d'Algol avait ralenti de 0,017 jour en 3000 ans.
Pour Lauri Jetsu, qui a dirigé l'étude (à paraître dans Astronomy and Astrophysics), « l'augmentation de la période au cours des trois derniers millénaires pourrait avoir été causée par le transfert de masse observé entre les deux membres de l’étoile binaire ».
Une étoile double serrée
Algol est en effet une étoile double dont les composantes sont très proches l'une de l'autre : seulement 7,5 millions de kilomètres les séparent. Cela équivaut à 5% de la distance qui sépare la Terre du Soleil.
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
La Nasa recense les astéroïdes dangereux.
Le satellite de la Nasa WISE a réalisé l'estimation la plus précise à ce jour de tous les astéroïdes potentiellement dangereux pour notre planète.
Dans le Système solaire, il existe 4700 astéroïdes (+ ou - 1500) de plus de 100 mètres de diamètre, qui pourraient un jour menacer la Terre. C'est le résultat de la mission Neowise du satellite de la Nasa WISE.
Des astéroïdes menaçants qui restent à découvrir.
Les scientifiques responsables de la mission ont basé cette estimation sur l'observation de 107 astéroïdes potentiellement dangereux (APD), c'est-à-dire dont l'orbite s'approche à moins de 8 millions de kilomètres de la Terre.
Ils ont fait ensuite une extrapolation, en tenant compte du fait qu'une immense majorité de ces corps échappe à notre observation.
Un gros corps, parent des petits ?
L'analyse des données recueillies par Wise a également montré que, par rapport à ce que l'on attendait, deux fois plus d'APD naviguent sur des orbites peu ou prou alignées avec celle de la Terre.
Il faut peut-être en déduire que ces APD sont tous issus d'un gros corps qui, naviguant dans le plan de l'écliptique, se serait fragmenté à la faveur d'une collision.
Le satellite WISE a scanné la totalité du ciel en infrarouge à deux reprises, cataloguant des centaines de millions d'objets. Dans le cadre du programme Neowise, il a photographié 600 NEO (Near Earth Asteroids), dont 135 étaient inconnus jusqu'alors.
Le satellite de la Nasa WISE a réalisé l'estimation la plus précise à ce jour de tous les astéroïdes potentiellement dangereux pour notre planète.
Dans le Système solaire, il existe 4700 astéroïdes (+ ou - 1500) de plus de 100 mètres de diamètre, qui pourraient un jour menacer la Terre. C'est le résultat de la mission Neowise du satellite de la Nasa WISE.
Des astéroïdes menaçants qui restent à découvrir.
Les scientifiques responsables de la mission ont basé cette estimation sur l'observation de 107 astéroïdes potentiellement dangereux (APD), c'est-à-dire dont l'orbite s'approche à moins de 8 millions de kilomètres de la Terre.
Ils ont fait ensuite une extrapolation, en tenant compte du fait qu'une immense majorité de ces corps échappe à notre observation.
Un gros corps, parent des petits ?
L'analyse des données recueillies par Wise a également montré que, par rapport à ce que l'on attendait, deux fois plus d'APD naviguent sur des orbites peu ou prou alignées avec celle de la Terre.
Il faut peut-être en déduire que ces APD sont tous issus d'un gros corps qui, naviguant dans le plan de l'écliptique, se serait fragmenté à la faveur d'une collision.
Le satellite WISE a scanné la totalité du ciel en infrarouge à deux reprises, cataloguant des centaines de millions d'objets. Dans le cadre du programme Neowise, il a photographié 600 NEO (Near Earth Asteroids), dont 135 étaient inconnus jusqu'alors.
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
Polémique autour de la matière noire.
Le voisinage du Soleil possède-t-il oui ou non de la matière noire ? Après la publication surprise d'une équipe annonçant que l'énigmatique substance était absente de l'environnement proche, le débat est relancé par deux astrophysiciens de l'Institute for Advanced Study à Princeton. L'analyse de leurs confrères, expliquent-ils, serait tout simplement fausse.
412 étoiles à la trace.
Le travail de l'équipe internationale menée par l'astronome Christian Moni-Bidin (université de Conception, Chili), publié il y a quelques semaines, portait sur le mouvement de 412 étoiles proches du Soleil. Selon ces chercheurs, ce mouvement était totalement incompatible avec la présence de matière noire dans notre environnement proche. Le résultat, inattendu, ruinait les espoirs de détection directe de l'énigmatique substance par des expériences sur Terre ou dans l'espace.
Une hypothèse erronée.
Sauf que, selon Jo Bovy et Scott Tremaine, de Princeton, cette analyse est fausse ! Dans leur article soumis à la revue Astrophysical Journal, à partir des mêmes données que Moni-Bidin et son équipe, les deux physiciens parviennent même « à la mesure directe la plus robuste à ce jour de la densité locale de matière noire ».
L'explication, selon Bovy et Tremaine, tient dans une hypothèse erronée de leurs confrères. La vitesse circulaire des étoiles, à une hauteur donnée du plan de la Galaxie, ne serait pas indépendante de la distance au centre de la Galaxie. En réalité, ce n'est que lorsque les étoiles sont dans le plan de la Voie lactée que leur vitesse ne dépend pas de leur distance au centre.
En tenant compte de cette nouvelle hypothèse, les deux chercheurs parviennent à mesurer une densité de matière noire de l'ordre de 0,0003 masse solaire par cube de 1 année-lumière dans les parages du Soleil, « parfaitement cohérente avec les estimations standards ».
Le voisinage du Soleil possède-t-il oui ou non de la matière noire ? Après la publication surprise d'une équipe annonçant que l'énigmatique substance était absente de l'environnement proche, le débat est relancé par deux astrophysiciens de l'Institute for Advanced Study à Princeton. L'analyse de leurs confrères, expliquent-ils, serait tout simplement fausse.
412 étoiles à la trace.
Le travail de l'équipe internationale menée par l'astronome Christian Moni-Bidin (université de Conception, Chili), publié il y a quelques semaines, portait sur le mouvement de 412 étoiles proches du Soleil. Selon ces chercheurs, ce mouvement était totalement incompatible avec la présence de matière noire dans notre environnement proche. Le résultat, inattendu, ruinait les espoirs de détection directe de l'énigmatique substance par des expériences sur Terre ou dans l'espace.
Une hypothèse erronée.
Sauf que, selon Jo Bovy et Scott Tremaine, de Princeton, cette analyse est fausse ! Dans leur article soumis à la revue Astrophysical Journal, à partir des mêmes données que Moni-Bidin et son équipe, les deux physiciens parviennent même « à la mesure directe la plus robuste à ce jour de la densité locale de matière noire ».
L'explication, selon Bovy et Tremaine, tient dans une hypothèse erronée de leurs confrères. La vitesse circulaire des étoiles, à une hauteur donnée du plan de la Galaxie, ne serait pas indépendante de la distance au centre de la Galaxie. En réalité, ce n'est que lorsque les étoiles sont dans le plan de la Voie lactée que leur vitesse ne dépend pas de leur distance au centre.
En tenant compte de cette nouvelle hypothèse, les deux chercheurs parviennent à mesurer une densité de matière noire de l'ordre de 0,0003 masse solaire par cube de 1 année-lumière dans les parages du Soleil, « parfaitement cohérente avec les estimations standards ».
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Re: Actus d'astronomie
Le télescope Hubble doit trancher le cas de la planète Fomalhaut b.
Est-ce une planète qui a été photographiée autour de l'étoile Fomalhaut, ou un simple nuage de poussière ? La polémique est sur le point d'être ravivée par de nouvelles observations d'Hubble.
A partir du 27 mai, le télescope spatial Hubble doit observer Fomalhaut et aider les chercheurs à déterminer si l'étoile est accompagnée ou non, d'une planète.
Course à la première photo d'une exoplanète.
L'enjeu est loin d'être mineur. Finalement, il s'agit de savoir qui a, le premier, photographié une exoplanète. Est-ce Paul Kalas, de l'université de Berkeley ? En 2008, il annonce avoir photographié avec Hubble une planète géante qui navigue à 110 unités astronomiques de Fomalhaut. L'art d'imager une planète est si difficile que réussir peut rapidement porter un scientifique aux nues.
Planète ou nuage de poussières ?
Mais en début d'année 2012, Markus Janson, de l'université de Princeton, a fait redescendre sur Terre Paul Kalas. Pour lui, ce n'est pas une planète qui a été photographiée. Il ne s'agit probablement que d'un vaste nuage de petites particules formé par des collisions entre comètes, ou un impact de l'un de ces petits corps sur une planète.
L'existence de la planète n'est donc pas nécessairement remise en cause, mais ce n'est pas elle qui a été photographiée, clame le chercheur de Princeton, avec d'autres sceptiques. Parmi eux : Ray Jayawardhana, de l'université de Toronto, justement sur les rangs pour le titre de premier photographe d'une exoplanète avec son portrait de J1609b.
Des observations de qualité médiocre.
La nouvelle campagne d'observations de Fomalhaut b par Hubble pourrait aider à résoudre la controverse. Les images permettront peut-être d'affiner la trajectoire de l'objet afin de déduire si oui ou non, il se comporte comme une planète. Paul Kalas, qui doit mener les observations, révèlera ses résultats mi-juin.
Peu de chance qu'ils fassent taire la polémique, car pour définir la trajectoire d'une planète, il faut l'observer pendant plusieurs années. Il y a quelques mois, Paul Kalas nous révélait par ailleurs que "le coronographe de l'instrument ACS utilisé lors des observations de 2004 -2006, ne fonctionne plus. Nous utiliserons donc STIS, l'un des engins les plus anciens à bord d'Hubble. Les données obtenues seront donc de bien moindre qualité".
Est-ce une planète qui a été photographiée autour de l'étoile Fomalhaut, ou un simple nuage de poussière ? La polémique est sur le point d'être ravivée par de nouvelles observations d'Hubble.
A partir du 27 mai, le télescope spatial Hubble doit observer Fomalhaut et aider les chercheurs à déterminer si l'étoile est accompagnée ou non, d'une planète.
Course à la première photo d'une exoplanète.
L'enjeu est loin d'être mineur. Finalement, il s'agit de savoir qui a, le premier, photographié une exoplanète. Est-ce Paul Kalas, de l'université de Berkeley ? En 2008, il annonce avoir photographié avec Hubble une planète géante qui navigue à 110 unités astronomiques de Fomalhaut. L'art d'imager une planète est si difficile que réussir peut rapidement porter un scientifique aux nues.
Planète ou nuage de poussières ?
Mais en début d'année 2012, Markus Janson, de l'université de Princeton, a fait redescendre sur Terre Paul Kalas. Pour lui, ce n'est pas une planète qui a été photographiée. Il ne s'agit probablement que d'un vaste nuage de petites particules formé par des collisions entre comètes, ou un impact de l'un de ces petits corps sur une planète.
L'existence de la planète n'est donc pas nécessairement remise en cause, mais ce n'est pas elle qui a été photographiée, clame le chercheur de Princeton, avec d'autres sceptiques. Parmi eux : Ray Jayawardhana, de l'université de Toronto, justement sur les rangs pour le titre de premier photographe d'une exoplanète avec son portrait de J1609b.
Des observations de qualité médiocre.
La nouvelle campagne d'observations de Fomalhaut b par Hubble pourrait aider à résoudre la controverse. Les images permettront peut-être d'affiner la trajectoire de l'objet afin de déduire si oui ou non, il se comporte comme une planète. Paul Kalas, qui doit mener les observations, révèlera ses résultats mi-juin.
Peu de chance qu'ils fassent taire la polémique, car pour définir la trajectoire d'une planète, il faut l'observer pendant plusieurs années. Il y a quelques mois, Paul Kalas nous révélait par ailleurs que "le coronographe de l'instrument ACS utilisé lors des observations de 2004 -2006, ne fonctionne plus. Nous utiliserons donc STIS, l'un des engins les plus anciens à bord d'Hubble. Les données obtenues seront donc de bien moindre qualité".
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Re: Actus d'astronomie
La recherche de la vie sur Mars se complique.
Pendant au moins 4,2 milliards d'années, la planète rouge a fabriqué des molécules organiques, riches en carbone, par des processus purement géologiques.
Ce résultat, tiré de l'analyse de onze météorites martiennes, va peut-être compliquer la tâche du rover américain Curiosity — qui doit se poser dans le cratère martien Gale le 6 août 2012.
Il signifie en tout cas que la détection de ces molécules par Curiosity ne pourra pas être considérée comme la trace d'une vie passée. Il tranche aussi un vieux débat chez les planétologues.
Organique n'est pas vivant.
Contrairement à ce que laisse penser leur nom, hérité d'une époque où on les croyait consubstantielles du vivant, les molécules organiques ne sont pas spécifiquement liées à la vie. Sur Terre, certaines réactions chimiques abiotiques les produisent aussi.
Mais jusqu'à aujourd'hui, il n'était pas clair que ces réactions puissent avoir lieu sur Mars. Il n'était même pas certain que les molécules organiques découvertes dans les météorites martiennes provenaient de la planète rouge.
Une contamination sur Terre était toujours possible. Ces molécules pouvaient aussi avoir été apportées sur Mars par des météorites.
Formées dans les roches.
L'étude menée par Andrew Steele (Carnegie Instiution of Washington) et ses collègues montre que les molécules organiques extraites des météorites martiennes ont bel et bien été fabriquées sur Mars. Mais elles n'ont rien à voir avec la vie.
Grâce à toute une panoplie de techniques en laboratoire (spectroscopie Raman, spectrométrie de masse...), les chercheurs ont compris qu'elles s'étaient formées dans les roches magmatiques de la planète rouge, pendant au moins 4,2 milliards d'années.
Guider Curiosity.
Si cela complique à première vue le travail de Curiosity, « cela nous donne aussi une vision plus précise de la planète Mars », se félicite Marc Fries, l'un des auteurs de l'étude. Dans l'immédiat, les scientifiques espèrent bien que ce résultat leur permettra de mieux guider les recherches de Curiosity. À terme, il doit aider à tirer des conclusions plus fiables sur la présence ou l'absence de vie sur Mars.
Pendant au moins 4,2 milliards d'années, la planète rouge a fabriqué des molécules organiques, riches en carbone, par des processus purement géologiques.
Ce résultat, tiré de l'analyse de onze météorites martiennes, va peut-être compliquer la tâche du rover américain Curiosity — qui doit se poser dans le cratère martien Gale le 6 août 2012.
Il signifie en tout cas que la détection de ces molécules par Curiosity ne pourra pas être considérée comme la trace d'une vie passée. Il tranche aussi un vieux débat chez les planétologues.
Organique n'est pas vivant.
Contrairement à ce que laisse penser leur nom, hérité d'une époque où on les croyait consubstantielles du vivant, les molécules organiques ne sont pas spécifiquement liées à la vie. Sur Terre, certaines réactions chimiques abiotiques les produisent aussi.
Mais jusqu'à aujourd'hui, il n'était pas clair que ces réactions puissent avoir lieu sur Mars. Il n'était même pas certain que les molécules organiques découvertes dans les météorites martiennes provenaient de la planète rouge.
Une contamination sur Terre était toujours possible. Ces molécules pouvaient aussi avoir été apportées sur Mars par des météorites.
Formées dans les roches.
L'étude menée par Andrew Steele (Carnegie Instiution of Washington) et ses collègues montre que les molécules organiques extraites des météorites martiennes ont bel et bien été fabriquées sur Mars. Mais elles n'ont rien à voir avec la vie.
Grâce à toute une panoplie de techniques en laboratoire (spectroscopie Raman, spectrométrie de masse...), les chercheurs ont compris qu'elles s'étaient formées dans les roches magmatiques de la planète rouge, pendant au moins 4,2 milliards d'années.
Guider Curiosity.
Si cela complique à première vue le travail de Curiosity, « cela nous donne aussi une vision plus précise de la planète Mars », se félicite Marc Fries, l'un des auteurs de l'étude. Dans l'immédiat, les scientifiques espèrent bien que ce résultat leur permettra de mieux guider les recherches de Curiosity. À terme, il doit aider à tirer des conclusions plus fiables sur la présence ou l'absence de vie sur Mars.
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Re: Actus d'astronomie
Deux jets de rayons gamma découverts dans la Voie lactée.
Le trou noir géant au cœur de notre galaxie, la Voie lactée, était probablement actif il y a encore quelques millions d'années.
C'est ce que suggère la découverte de deux faibles jets de rayonnements gamma de part et d'autre de la Voie lactée, depuis son centre jusqu'à 27 000 années-lumière de distance. Un résultat obtenu par les astronomes Meng Su et Douglas Finkbeiner, du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, grâce au télescope spatial Fermi.
Lorsque les jets se déploient à l'échelle d'une galaxie, ils trahissent la présence d'un trou noir géant en son centre. En effet, une partie de la matière qui tombe en spiralant vers un trou noir s'en échappe toujours, via ses pôles, grâce au puissant champ magnétique qui l'entoure.
Les faibles jets découverts ici « sont le vestige de ce qui a pu exister il y a un million d'années », explique Meng Su. Ils témoignent de l’époque où le trou noir de 4 millions de masses solaires de la Voie lactée, aujourd'hui inactif, était alimenté en étoiles et en gaz.
Il y a deux ans, toujours grâce au satellite Fermi, la même équipe avait déjà découvert un indice d'activité passée au cœur de la Voie lactée : deux bulles de gaz émettant en rayons gamma, elles aussi de part et d'autres du plan de la Galaxie.
L'angle de 15 degrés que font l'axe des bulles et les jets pourrait trahir l'inclinaison de la rotation du trou noir par rapport au plan de la Voie lactée.
Le trou noir géant au cœur de notre galaxie, la Voie lactée, était probablement actif il y a encore quelques millions d'années.
C'est ce que suggère la découverte de deux faibles jets de rayonnements gamma de part et d'autre de la Voie lactée, depuis son centre jusqu'à 27 000 années-lumière de distance. Un résultat obtenu par les astronomes Meng Su et Douglas Finkbeiner, du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, grâce au télescope spatial Fermi.
Lorsque les jets se déploient à l'échelle d'une galaxie, ils trahissent la présence d'un trou noir géant en son centre. En effet, une partie de la matière qui tombe en spiralant vers un trou noir s'en échappe toujours, via ses pôles, grâce au puissant champ magnétique qui l'entoure.
Les faibles jets découverts ici « sont le vestige de ce qui a pu exister il y a un million d'années », explique Meng Su. Ils témoignent de l’époque où le trou noir de 4 millions de masses solaires de la Voie lactée, aujourd'hui inactif, était alimenté en étoiles et en gaz.
Il y a deux ans, toujours grâce au satellite Fermi, la même équipe avait déjà découvert un indice d'activité passée au cœur de la Voie lactée : deux bulles de gaz émettant en rayons gamma, elles aussi de part et d'autres du plan de la Galaxie.
L'angle de 15 degrés que font l'axe des bulles et les jets pourrait trahir l'inclinaison de la rotation du trou noir par rapport au plan de la Voie lactée.
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Re: Actus d'astronomie
Quand Andromède percutera la Voie lactée.
Dans quatre milliards d'années, la galaxie d'Andromède entrera en collision avec notre propre galaxie, la Voie lactée. Des chercheurs ont précisé l'inévitable scénario.
On le sait depuis que l’astronome Edwin Hubble a mesuré la vitesse des galaxies, dans les années 1920 : la galaxie d'Andromède (M31), notre voisine, fonce vers la Voie lactée à 430 000 km/h.
Mais, jusqu'à présent, on ne savait pas quelles seraient les conséquences exactes de ce rapprochement : les protagonistes allaient-elles se percuter de plein fouet ou bien se contenter de se frôler ?
Une dérive infime.
Leur destin dépend de la vitesse tangentielle de M31, c'est-à-dire sa vitesse sur le ciel. C'est précisément ce mouvement qu'a déterminé l'équipe de Roeland Van der Marel, du Space Telescope Science Institute (STScI), grâce au télescope spatial Hubble.
Les chercheurs ont photographié trois portions différentes de M31, en 2003, puis en 2010. Ils ont ensuite comparé les clichés afin de détecter l'infime déplacement des étoiles sur le fond de ciel. "C'est un exploit technique: il s'agit de détecter un décalage d'un millième de pixel sur les clichés", estime Rodrigo Ibata, de l'observatoire de Strasbourg.
Choc dans 4 milliards d'années.
Ce travail, couplé à des simulations numériques, a permis d'affiner le scénario de la catastrophe : les deux galaxies se percuteront très probablement de plein fouet, dans 4 milliards d'années. Au bout de deux milliards d'années, elles fusionneront pour former une galaxie elliptique.
M33, la galaxie du Triangle, pourrait alors entrer en scène et percuter la galaxie nouvellement formée, que certains astronomes surnomment déjà "Milkomeda" (fusion de Milky way et Andromeda, respectivement la Voie lactée et Andromède en anglais).
Le Soleil repoussé en périphérie.
Aucun risque que les milliards d'étoiles contenues dans ces galaxies ne fusionnent entre elles lors du choc: des années-lumière les séparent. Elles devraient en revanche être éjectées sur de nouvelles trajectoires. Les simulations de l'équipe montrent ainsi que le Soleil sera propulsé encore plus loin du centre galactique qu'il ne l'est aujourd'hui.
Vue depuis notre planète, le spectacle de la collision sera grandiose. Au fil des centaines de millions d'années, Andromède apparaîtra de plus en plus grosse sur le ciel, avant de faire corps avec la Voie lactée, en un flamboyant maëlstrom (voir série de photos ci-dessous) :
Légendes, de gauche à droite, du haut vers le bas :
1 : aujourd'hui, la galaxie d'Andromède apparaît comme une petite tache ovale sur le ciel.
2 : dans deux milliards d'années, M31 aura nettement grandi.
3 : dans 3,75 milliards d'années, elle s'étendra sur tout le ciel.
4 : dans 3,85 milliards d'années: la collision provoque des naissances d'étoiles en série.
5 : dans 3,9 milliards d'années, la flambée stellaire se poursuit.
6 : dans 4 milliards d'années, la Voie lactée et M31, liées par la gravitation, sont totalement déformées.
7 : dans 5,1 milliards d'années, les cœurs des galaxies apparaissent comme deux lobes lumineux.
8 : dans 7 milliards d'années, les deux galaxies se fondent en une seule, elliptique, dont le centre ultralumineux domine la nuit.
À grande échelle, l'Univers est en expansion : les amas de galaxies s'éloignent les uns des autres. Mais à petite échelle, au sein des amas de galaxies, la gravité prend le dessus sur l'expansion. Voilà pourquoi la galaxie d'Andromède, la Voie lactée et M33 foncent les unes sur les autres.
Dans quatre milliards d'années, la galaxie d'Andromède entrera en collision avec notre propre galaxie, la Voie lactée. Des chercheurs ont précisé l'inévitable scénario.
On le sait depuis que l’astronome Edwin Hubble a mesuré la vitesse des galaxies, dans les années 1920 : la galaxie d'Andromède (M31), notre voisine, fonce vers la Voie lactée à 430 000 km/h.
Mais, jusqu'à présent, on ne savait pas quelles seraient les conséquences exactes de ce rapprochement : les protagonistes allaient-elles se percuter de plein fouet ou bien se contenter de se frôler ?
Une dérive infime.
Leur destin dépend de la vitesse tangentielle de M31, c'est-à-dire sa vitesse sur le ciel. C'est précisément ce mouvement qu'a déterminé l'équipe de Roeland Van der Marel, du Space Telescope Science Institute (STScI), grâce au télescope spatial Hubble.
Les chercheurs ont photographié trois portions différentes de M31, en 2003, puis en 2010. Ils ont ensuite comparé les clichés afin de détecter l'infime déplacement des étoiles sur le fond de ciel. "C'est un exploit technique: il s'agit de détecter un décalage d'un millième de pixel sur les clichés", estime Rodrigo Ibata, de l'observatoire de Strasbourg.
Choc dans 4 milliards d'années.
Ce travail, couplé à des simulations numériques, a permis d'affiner le scénario de la catastrophe : les deux galaxies se percuteront très probablement de plein fouet, dans 4 milliards d'années. Au bout de deux milliards d'années, elles fusionneront pour former une galaxie elliptique.
M33, la galaxie du Triangle, pourrait alors entrer en scène et percuter la galaxie nouvellement formée, que certains astronomes surnomment déjà "Milkomeda" (fusion de Milky way et Andromeda, respectivement la Voie lactée et Andromède en anglais).
Le Soleil repoussé en périphérie.
Aucun risque que les milliards d'étoiles contenues dans ces galaxies ne fusionnent entre elles lors du choc: des années-lumière les séparent. Elles devraient en revanche être éjectées sur de nouvelles trajectoires. Les simulations de l'équipe montrent ainsi que le Soleil sera propulsé encore plus loin du centre galactique qu'il ne l'est aujourd'hui.
Vue depuis notre planète, le spectacle de la collision sera grandiose. Au fil des centaines de millions d'années, Andromède apparaîtra de plus en plus grosse sur le ciel, avant de faire corps avec la Voie lactée, en un flamboyant maëlstrom (voir série de photos ci-dessous) :
Légendes, de gauche à droite, du haut vers le bas :
1 : aujourd'hui, la galaxie d'Andromède apparaît comme une petite tache ovale sur le ciel.
2 : dans deux milliards d'années, M31 aura nettement grandi.
3 : dans 3,75 milliards d'années, elle s'étendra sur tout le ciel.
4 : dans 3,85 milliards d'années: la collision provoque des naissances d'étoiles en série.
5 : dans 3,9 milliards d'années, la flambée stellaire se poursuit.
6 : dans 4 milliards d'années, la Voie lactée et M31, liées par la gravitation, sont totalement déformées.
7 : dans 5,1 milliards d'années, les cœurs des galaxies apparaissent comme deux lobes lumineux.
8 : dans 7 milliards d'années, les deux galaxies se fondent en une seule, elliptique, dont le centre ultralumineux domine la nuit.
À grande échelle, l'Univers est en expansion : les amas de galaxies s'éloignent les uns des autres. Mais à petite échelle, au sein des amas de galaxies, la gravité prend le dessus sur l'expansion. Voilà pourquoi la galaxie d'Andromède, la Voie lactée et M33 foncent les unes sur les autres.
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Re: Actus d'astronomie
La naissance de Macrocosme.
Mercredi, jour du solstice d'été, l'Association Française d'Astronomie (AFA) présente un nouveau magazine scientifique en kiosques.
MACROCOSME est une revue trimestrielle française, de la qualité d'un livre, dédiée à la beauté et à l'intelligence de l'Univers.
Complémentaire de « Ciel et Espace », qui est la première revue européenne du genre, cette nouvelle publication est illustrée des plus belles images, saisies au sol ou dans l'espace, par les télescopes des astronomes professionnels et des amateurs.
Son ambition éditoriale est de donner à voir et à penser le ciel, les étoiles, les planètes, l'Univers et la planète Terre vue d'en haut.
Et pour la première fois dans la presse magazine française il sera possible de commander directement sur internet, via un site dédié, des tirages photographiques des plus belles images astronomiques et spatiales publiées dans les pages de Macrocosme.
Au sommaire du n°1 de Macrocosme, à découvrir en kiosques :
. Dossier : la planète Mars, chronique en images d'un monde perdu (32 pages d'images exclusives).
. Le roman de l'Univers, par Jean d'Ormesson
. Rex Mundi, à la gloire du Soleil
. Galaxies, sublimes cannibales
. Les rêves en bleu de Cupola.
. Les filles du ciel
. Phytoplancton, les pâturages de la mer
. Portefolio : Daniel Lopez, l'hymne aux couleurs
. Voyage : Hawaï, l'île aux stars
Mercredi, jour du solstice d'été, l'Association Française d'Astronomie (AFA) présente un nouveau magazine scientifique en kiosques.
MACROCOSME est une revue trimestrielle française, de la qualité d'un livre, dédiée à la beauté et à l'intelligence de l'Univers.
Complémentaire de « Ciel et Espace », qui est la première revue européenne du genre, cette nouvelle publication est illustrée des plus belles images, saisies au sol ou dans l'espace, par les télescopes des astronomes professionnels et des amateurs.
Son ambition éditoriale est de donner à voir et à penser le ciel, les étoiles, les planètes, l'Univers et la planète Terre vue d'en haut.
Et pour la première fois dans la presse magazine française il sera possible de commander directement sur internet, via un site dédié, des tirages photographiques des plus belles images astronomiques et spatiales publiées dans les pages de Macrocosme.
Au sommaire du n°1 de Macrocosme, à découvrir en kiosques :
. Dossier : la planète Mars, chronique en images d'un monde perdu (32 pages d'images exclusives).
. Le roman de l'Univers, par Jean d'Ormesson
. Rex Mundi, à la gloire du Soleil
. Galaxies, sublimes cannibales
. Les rêves en bleu de Cupola.
. Les filles du ciel
. Phytoplancton, les pâturages de la mer
. Portefolio : Daniel Lopez, l'hymne aux couleurs
. Voyage : Hawaï, l'île aux stars
Dernière édition par Nuit De Chine le Mar 19 Juin 2012 - 14:38, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
Andromède a bien frôlé la galaxie du Triangle.
Il existe bien un pont de matière entre la galaxie M 31 et la galaxie M 33 pourtant distantes de 750000 années-lumière l'une de l'autre. Depuis 2004, les astronomes avaient mis en évidence un pont de gaz ces deux membres du Groupe local. Plus tard, grâce au télescope de 3,6 m Canada-France-Hawaï, ils avaient même perçu la faible luminosité d'étoiles se trouvant dans ce courant, perdues dans l'espace intergalactique.
Aujourd'hui, de nouvelles observations menées avec le radiotélescope de Green Bank (Virginie) ont permis de confirmer ces courants d'hydrogène et de les détailler.
Interaction galactique confirmée.
Les astronomes déduisaient de leurs observations que les deux galaxies s'étaient frôlées à seulement 130000 années-lumière voici 2,5 milliards d'années. Toutefois, il fallait s'assurer que les étoiles situées entre les deux leur avaient bien été arrachées par les forces gravitationnelles lors de cette rencontre. Avec les observations radio faites à Green Bank, les astronomes ont pu mesurer que la vitesse de six nuages assez denses d'hydrogène entre M 31 et M 33 avaient la même vitesse que les deux galaxies. Une preuve de leur lien.
Il existe bien un pont de matière entre la galaxie M 31 et la galaxie M 33 pourtant distantes de 750000 années-lumière l'une de l'autre. Depuis 2004, les astronomes avaient mis en évidence un pont de gaz ces deux membres du Groupe local. Plus tard, grâce au télescope de 3,6 m Canada-France-Hawaï, ils avaient même perçu la faible luminosité d'étoiles se trouvant dans ce courant, perdues dans l'espace intergalactique.
Aujourd'hui, de nouvelles observations menées avec le radiotélescope de Green Bank (Virginie) ont permis de confirmer ces courants d'hydrogène et de les détailler.
Interaction galactique confirmée.
Les astronomes déduisaient de leurs observations que les deux galaxies s'étaient frôlées à seulement 130000 années-lumière voici 2,5 milliards d'années. Toutefois, il fallait s'assurer que les étoiles situées entre les deux leur avaient bien été arrachées par les forces gravitationnelles lors de cette rencontre. Avec les observations radio faites à Green Bank, les astronomes ont pu mesurer que la vitesse de six nuages assez denses d'hydrogène entre M 31 et M 33 avaient la même vitesse que les deux galaxies. Une preuve de leur lien.
Invité- Invité
Re: Actus d'astronomie
Des oasis sur Titan.
C'est une première : la sonde américaine Cassini a détecté ce qui semble être des lacs de méthane, aux latitudes tropicales de Titan.
Jusqu'à présent, tous les lacs qu'elle avait identifiés se situaient aux pôles du satellite de Saturne.
Gigantesques lacs tropicaux.
Dans la région tropicale de Shangri-la, non loin de là où le module Huygens a atterri en 2005, Cassini a photographié plusieurs étendues sombres similaires aux lacs de méthane liquide détectés aux pôles. C'est ce qu'a découvert l'équipe de Caitlin Griffith, du JPL, en dépouillant des données recueillies par l'instrument VIMS de la sonde.
Certains de ces lacs tropicaux sont gigantesques. L'un d'entre eux mesurerait 60 km de long, pour 40 km de large - soit presqu'aussi long que le lac Léman et trois fois plus large ! Sa profondeur, en revanche, est bien plus modeste : seulement 2 m.
Des sources souterraines de méthane.
Cette découverte crée la surprise : "Tous les lacs que l'on avait trouvés jusqu'ici étaient aux pôles du satellite. À ces points les plus froids de Titan, le méthane se maintient via un cycle : les lacs s'évaporent, puis les nuages précipitent, et ainsi de suite", explique Pascal Rannou, spécialiste du climat de Titan à l'université de Reims.
"Mais sous les tropiques, l'atmosphère est très sèche, si bien qu'elle pompe la moindre étendue liquide sans la restituer. Un lac, même vaste, ne peut pas y subsister plus d'une année, à moins qu'il ne soit alimenté en permanence par une source souterraine", ajoute le chercheur.
C'est probablement ce qu'il se passe, avance Caitlin Griffith, car les lacs ne sont pas récents. L'équipe les a repérés sur des clichés de VIMS de 2004 à aujourd'hui.
Ces sources aquifères de méthane, véritables oasis dans le désert, permettraient d'expliquer pourquoi l'atmosphère de Titan contient encore du méthane, alors même que cet élément ne subsiste que 20 millions d'années dans l'atmosphère avant d'être photodissocié (cassé par le rayonnement solaire).
Des étendues liquides ?
Le scénario est séduisant. Mais il reste encore à confirmer que les étendues noires photographiées par VIMS sont bel et bien liquides. "Pour cela, il faudrait les observer avec le radar de Cassini. Exactement comme ce qui a été fait pour le lac Ontario, au pôle Sud. S'il révèle une surface très lisse, ce sera bon signe", indique Pascal Rannou.
C'est une première : la sonde américaine Cassini a détecté ce qui semble être des lacs de méthane, aux latitudes tropicales de Titan.
Jusqu'à présent, tous les lacs qu'elle avait identifiés se situaient aux pôles du satellite de Saturne.
Gigantesques lacs tropicaux.
Dans la région tropicale de Shangri-la, non loin de là où le module Huygens a atterri en 2005, Cassini a photographié plusieurs étendues sombres similaires aux lacs de méthane liquide détectés aux pôles. C'est ce qu'a découvert l'équipe de Caitlin Griffith, du JPL, en dépouillant des données recueillies par l'instrument VIMS de la sonde.
Certains de ces lacs tropicaux sont gigantesques. L'un d'entre eux mesurerait 60 km de long, pour 40 km de large - soit presqu'aussi long que le lac Léman et trois fois plus large ! Sa profondeur, en revanche, est bien plus modeste : seulement 2 m.
Des sources souterraines de méthane.
Cette découverte crée la surprise : "Tous les lacs que l'on avait trouvés jusqu'ici étaient aux pôles du satellite. À ces points les plus froids de Titan, le méthane se maintient via un cycle : les lacs s'évaporent, puis les nuages précipitent, et ainsi de suite", explique Pascal Rannou, spécialiste du climat de Titan à l'université de Reims.
"Mais sous les tropiques, l'atmosphère est très sèche, si bien qu'elle pompe la moindre étendue liquide sans la restituer. Un lac, même vaste, ne peut pas y subsister plus d'une année, à moins qu'il ne soit alimenté en permanence par une source souterraine", ajoute le chercheur.
C'est probablement ce qu'il se passe, avance Caitlin Griffith, car les lacs ne sont pas récents. L'équipe les a repérés sur des clichés de VIMS de 2004 à aujourd'hui.
Ces sources aquifères de méthane, véritables oasis dans le désert, permettraient d'expliquer pourquoi l'atmosphère de Titan contient encore du méthane, alors même que cet élément ne subsiste que 20 millions d'années dans l'atmosphère avant d'être photodissocié (cassé par le rayonnement solaire).
Des étendues liquides ?
Le scénario est séduisant. Mais il reste encore à confirmer que les étendues noires photographiées par VIMS sont bel et bien liquides. "Pour cela, il faudrait les observer avec le radar de Cassini. Exactement comme ce qui a été fait pour le lac Ontario, au pôle Sud. S'il révèle une surface très lisse, ce sera bon signe", indique Pascal Rannou.
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Re: Actus d'astronomie
Les espions offrent deux télescopes spatiaux à la Nasa.
Le NRO, en charge des satellites espions aux Etats-Unis, a offert deux télescopes de la taille de Hubble à la Nasa. L'un des deux engins pourrait être utilisé pour l'étude de l'énergie sombre.
Stockés dans un hangar.
Les deux télescopes de 2,4 m de diamètre (le même que Hubble) sont actuellement stockés en pièce détachées dans un hangar de la compagnie ITT Exelis, à Rochester (Etat de New-York). Selon le récit fait par The New York Times, c'est en janvier 2011 que le National Reconnaissance Office (NRO) a fait sa proposition. Elle n'a été rendue publique que début juin, après qu'une équipe d'experts de l'agence spatiale américaine ait réfléchi à une façon de recycler ces télescopes, dotés d'une focale plus courte et d'un champ plus grand que Hubble.
Chasseur de supernovae.
Le plan proposé au Congrès américain consiste à utiliser le télescope NRO-1 comme chasseur de supernovae lointaines pour l'étude de l'énergie sombre. Les astronomes ont en effet un projet de télescope de ce genre dans les cartons, baptisé Wfirst, mais deux fois plus petit et qui pourrait n'être lancé qu'en 2024 au plus tôt. NRO-1, équipé pour une telle mission, pourrait faire économiser 250 millions de dollars sur les 1,5 milliards de la mission initiale, ainsi que quatre ans sur le calendrier. Il couvrirait en outre tout le ciel quatre fois plus rapidement que Wfirst et, comme celui-ci, pourrait être utilisé pour la détection des exoplanètes.
Un cadeau empoisonné ?
Si la nouvelle de ce don du NRO est accueilli avec enthousiasme chez les astronomes - c'est une bonne opération de communication pour cet organisme discret, dont le budget est tout de même équivalent à celui de la Nasa - il faut rappeler qu'il se produit dans un contexte économique particulièrement tendu pour l'agence spatiale américaine. Avec le coût du JWST qui s'est envolé - 8,8 milliards de dollars au dernier pointage (voir le numéro de juin de Ciel & Espace, actuellement en kiosque) - ses caisses sont à sec. Pourra-t-elle financer tout ce qui manque à NRO-1 pour devenir un véritable télescope spatial ?
« Ce que le NRO offre, ce sont essentiellement des systèmes optiques. Il faut maintenant construire les détecteurs, le satellite lui-même avec ses panneaux solaires, son système d'orientation et de communication, fabriquer ses logiciels, et acheter la fusée pour le lancer » rappelle l'expert Jonathan McDowell.
Hubble et l'espionnage américain.
Quoiqu'il en soit, cette offre du NRO met une nouvelle fois en évidence les similitudes qui existent entre le fleuron de l'astronomie spatiale et les satellites espions américains. « Si le diamètre des télescopes qu'offre le NRO est exactement le même que celui de Hubble, ce n'est pas un hasard souligne l'ingénieur Jacques Villain, spécialiste de l'Histoire de l'Espace. Le miroir de Hubble a été fabriqué entre 1979 et 1981 par la même compagnie que celui du satellite espion KH-11, lancé en 1976. Les deux télescopes, d'ailleurs ont la même masse. »
Le NRO, en charge des satellites espions aux Etats-Unis, a offert deux télescopes de la taille de Hubble à la Nasa. L'un des deux engins pourrait être utilisé pour l'étude de l'énergie sombre.
Stockés dans un hangar.
Les deux télescopes de 2,4 m de diamètre (le même que Hubble) sont actuellement stockés en pièce détachées dans un hangar de la compagnie ITT Exelis, à Rochester (Etat de New-York). Selon le récit fait par The New York Times, c'est en janvier 2011 que le National Reconnaissance Office (NRO) a fait sa proposition. Elle n'a été rendue publique que début juin, après qu'une équipe d'experts de l'agence spatiale américaine ait réfléchi à une façon de recycler ces télescopes, dotés d'une focale plus courte et d'un champ plus grand que Hubble.
Chasseur de supernovae.
Le plan proposé au Congrès américain consiste à utiliser le télescope NRO-1 comme chasseur de supernovae lointaines pour l'étude de l'énergie sombre. Les astronomes ont en effet un projet de télescope de ce genre dans les cartons, baptisé Wfirst, mais deux fois plus petit et qui pourrait n'être lancé qu'en 2024 au plus tôt. NRO-1, équipé pour une telle mission, pourrait faire économiser 250 millions de dollars sur les 1,5 milliards de la mission initiale, ainsi que quatre ans sur le calendrier. Il couvrirait en outre tout le ciel quatre fois plus rapidement que Wfirst et, comme celui-ci, pourrait être utilisé pour la détection des exoplanètes.
Un cadeau empoisonné ?
Si la nouvelle de ce don du NRO est accueilli avec enthousiasme chez les astronomes - c'est une bonne opération de communication pour cet organisme discret, dont le budget est tout de même équivalent à celui de la Nasa - il faut rappeler qu'il se produit dans un contexte économique particulièrement tendu pour l'agence spatiale américaine. Avec le coût du JWST qui s'est envolé - 8,8 milliards de dollars au dernier pointage (voir le numéro de juin de Ciel & Espace, actuellement en kiosque) - ses caisses sont à sec. Pourra-t-elle financer tout ce qui manque à NRO-1 pour devenir un véritable télescope spatial ?
« Ce que le NRO offre, ce sont essentiellement des systèmes optiques. Il faut maintenant construire les détecteurs, le satellite lui-même avec ses panneaux solaires, son système d'orientation et de communication, fabriquer ses logiciels, et acheter la fusée pour le lancer » rappelle l'expert Jonathan McDowell.
Hubble et l'espionnage américain.
Quoiqu'il en soit, cette offre du NRO met une nouvelle fois en évidence les similitudes qui existent entre le fleuron de l'astronomie spatiale et les satellites espions américains. « Si le diamètre des télescopes qu'offre le NRO est exactement le même que celui de Hubble, ce n'est pas un hasard souligne l'ingénieur Jacques Villain, spécialiste de l'Histoire de l'Espace. Le miroir de Hubble a été fabriqué entre 1979 et 1981 par la même compagnie que celui du satellite espion KH-11, lancé en 1976. Les deux télescopes, d'ailleurs ont la même masse. »
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Re: Actus d'astronomie
Découverte de glace au pôle sud de la Lune.
D'après les données recueillies par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), il y a bien de l'eau glacée dans le fond du cratère Shackleton, au pôle Sud de notre satellite.
Le pôle Sud lunaire est une cible privilégiée pour une future mission habitée car, depuis les années 1990, on y suspecte la présence de glace dans le fond des cratères perpétuellement à l'abri des rayons du Soleil.
22% de glace d'eau.
C'est aujourd'hui confirmé : grâce au radar embarqué sur la sonde LRO, une équipe du MIT (Massachusetts Institute of Technology), vient de montrer que le fond du cratère Shackleton, 20km de diamètre pour 4,2 km de profondeur, contient environ 22% de glace d'eau.
Les flancs plus brillants que le fond.
Sur les données radar, les flancs du cratère se révèlent plus brillants encore que le fond, et contiendraient donc davantage de glace. Comment est-ce possible dans la mesure où ils sont plus exposés aux rayons du Soleil? L'équipe estime qu'un mini-séisme a peut-être récemment exposé du matériau frais.
Les données recueillies par LRO ont permis de réaliser une carte topographique haute résolution du fond du cratère (ci-dessous).
De la glace où on ne l'attendait pas.
En 2008, la sonde nipponne Kaguya avait déjà tenté de détecter de la glace d'eau dans Shackleton, mais sans succès. Peu après, à l'automne 2009, la sonde de la Nasa Epoxi (ex-Deep Impact) avait montré que la Lune n'était pas sèche pour autant. Ses clichés révélaient que l'eau est présente en très faible quantité, sur presque toute la surface, aux latitudes supérieures à 10°.
D'après les données recueillies par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), il y a bien de l'eau glacée dans le fond du cratère Shackleton, au pôle Sud de notre satellite.
Le pôle Sud lunaire est une cible privilégiée pour une future mission habitée car, depuis les années 1990, on y suspecte la présence de glace dans le fond des cratères perpétuellement à l'abri des rayons du Soleil.
22% de glace d'eau.
C'est aujourd'hui confirmé : grâce au radar embarqué sur la sonde LRO, une équipe du MIT (Massachusetts Institute of Technology), vient de montrer que le fond du cratère Shackleton, 20km de diamètre pour 4,2 km de profondeur, contient environ 22% de glace d'eau.
Les flancs plus brillants que le fond.
Sur les données radar, les flancs du cratère se révèlent plus brillants encore que le fond, et contiendraient donc davantage de glace. Comment est-ce possible dans la mesure où ils sont plus exposés aux rayons du Soleil? L'équipe estime qu'un mini-séisme a peut-être récemment exposé du matériau frais.
Les données recueillies par LRO ont permis de réaliser une carte topographique haute résolution du fond du cratère (ci-dessous).
De la glace où on ne l'attendait pas.
En 2008, la sonde nipponne Kaguya avait déjà tenté de détecter de la glace d'eau dans Shackleton, mais sans succès. Peu après, à l'automne 2009, la sonde de la Nasa Epoxi (ex-Deep Impact) avait montré que la Lune n'était pas sèche pour autant. Ses clichés révélaient que l'eau est présente en très faible quantité, sur presque toute la surface, aux latitudes supérieures à 10°.
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Re: Actus d'astronomie
Découverte d’un arc inattendu au fin fond de l’univers.
Le télescope spatial Hubble a permis de repérer un très lointain arc de lumière qui, selon ses découvreurs américains, « ne devrait pas exister ». L'arc très ténu, qui apparaît sur un cliché de la caméra ACS de Hubble réalisé en 2010, est en fait une galaxie extrêmement lointaine, dont l'image est déformée par un effet de lentille gravitationnelle.
Trop lourd, trop jeune.
Classique ? À première vue, oui : l'effet de lentille gravitationnelle, provoqué par la présence d'un amas massif de galaxies entre une source lointaine et nous, est tout à fait courant dans l'Univers.
Sauf qu'ici, l'amas qui fait loupe est extrêmement lointain. IDCS J1426, découvert dans l'infrarouge par le satellite Spitzer, baigne dans un Univers âgé de 3,7 milliards d'années seulement. La galaxie dont l'image est déformée, plus lointaine encore, devait donc exister avant cette époque.
D'où la surprise des astrophysiciens : « Dans un Univers si jeune, il ne devrait pas y avoir suffisamment de galaxies brillantes à l'arrière-plan de l'amas pour que l'on puisse observer un arc », note Anthony Gonzalez, l'auteur principal de l'étude.
De même, la masse de l'amas IDCS J1426 est anormalement élevée pour un Univers aussi jeune. Avec ses 200000 à 500000 milliards de masses solaires, l'amas est cinq à dix fois plus lourd que ses contemporains. Comment a-t-il trouvé le temps de se former ?
Trois pistes à suivre.
Perplexe, l'équipe qui a découvert cet étrange arc envisage trois pistes pour l'expliquer. D'abord, les galaxies brillantes de l'Univers jeune pourraient être plus nombreuses que prévu. Ensuite, nous pourrions avoir mal compris la répartition des amas de galaxies lointains. Enfin, ceux-ci pourraient être des loupes plus efficaces qu'on ne le pense (par exemple, en étant plus denses en leur centre).
Si cette dernière solution « semble être la plus prometteuse », Anthony Gonzalez et son équipe restent prudents. Pour le moment, il n'existe « aucune solution évidente » au cas de IDCS J1426. Mieux, de nouvelles découvertes inattendues seraient à prévoir.
Le télescope spatial Hubble a permis de repérer un très lointain arc de lumière qui, selon ses découvreurs américains, « ne devrait pas exister ». L'arc très ténu, qui apparaît sur un cliché de la caméra ACS de Hubble réalisé en 2010, est en fait une galaxie extrêmement lointaine, dont l'image est déformée par un effet de lentille gravitationnelle.
Trop lourd, trop jeune.
Classique ? À première vue, oui : l'effet de lentille gravitationnelle, provoqué par la présence d'un amas massif de galaxies entre une source lointaine et nous, est tout à fait courant dans l'Univers.
Sauf qu'ici, l'amas qui fait loupe est extrêmement lointain. IDCS J1426, découvert dans l'infrarouge par le satellite Spitzer, baigne dans un Univers âgé de 3,7 milliards d'années seulement. La galaxie dont l'image est déformée, plus lointaine encore, devait donc exister avant cette époque.
D'où la surprise des astrophysiciens : « Dans un Univers si jeune, il ne devrait pas y avoir suffisamment de galaxies brillantes à l'arrière-plan de l'amas pour que l'on puisse observer un arc », note Anthony Gonzalez, l'auteur principal de l'étude.
De même, la masse de l'amas IDCS J1426 est anormalement élevée pour un Univers aussi jeune. Avec ses 200000 à 500000 milliards de masses solaires, l'amas est cinq à dix fois plus lourd que ses contemporains. Comment a-t-il trouvé le temps de se former ?
Trois pistes à suivre.
Perplexe, l'équipe qui a découvert cet étrange arc envisage trois pistes pour l'expliquer. D'abord, les galaxies brillantes de l'Univers jeune pourraient être plus nombreuses que prévu. Ensuite, nous pourrions avoir mal compris la répartition des amas de galaxies lointains. Enfin, ceux-ci pourraient être des loupes plus efficaces qu'on ne le pense (par exemple, en étant plus denses en leur centre).
Si cette dernière solution « semble être la plus prometteuse », Anthony Gonzalez et son équipe restent prudents. Pour le moment, il n'existe « aucune solution évidente » au cas de IDCS J1426. Mieux, de nouvelles découvertes inattendues seraient à prévoir.
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Re: Actus d'astronomie
Un pulsar en excès de vitesse ?
Le pulsar IGR J11014 (en vert) s’éloigne à grande vitesse du vestige de supernova MSH 11-16A.
Le présumé pulsar IGR J11014 se déplace à une vitesse comprise entre 8,7 et 10,5 millions de kilomètres par heure. Les chercheurs ont pu l'observer grâce à trois télescopes : Chandra de la Nasa, XMM-Newton de l'ESA (tous les deux dans l'espace) et le radiotélescope de Parkes, en Australie.
Une nature à confirmer.
Seul bémol à ce record de vitesse : les pulsations de ce corps céleste n'ont pas été détectées. Cependant, d'autres observations soutiennent l'hypothèse d'un pulsar. Notamment l’émission en rayons X de l’astre est proche en énergie de ce que les astronomes attendent d'un pulsar.
Le résidu d'une supernova.
Ce pulsar (ou étoile à neutrons) viendrait des débris de la supernova SNR MSH 11-16A. Il est constitué d'un objet ponctuel suivi d'une large queue qui pointe vers le centre de MSH 11-61A, renforçant l'idée de sa provenance.
Les observations des différents télescopes permettent d'estimer l’âge de MSH 11-61A, 15000 ans, et à sa distance de la Terre, 30000 années-lumière. Ces informations couplées à la distance qui sépare le présumé pulsar de la supernova leur ont permis de déterminer sa vitesse de déplacement.
Jusque-là, la seule étoile à neutrons qui peut rivaliser en rapidité est un pulsar issu de la supernova G650.1-0.3, dont la vitesse serait comprise entre 4,8 et 9,7 millions de kilomètres par heure. Les estimations de ces deux vitesses sont préliminaires et doivent être confirmées. Mais si elles le sont, elles pourraient lancer un défi à des modèles existants d'explosion de supernova.
Le pulsar IGR J11014 (en vert) s’éloigne à grande vitesse du vestige de supernova MSH 11-16A.
Le présumé pulsar IGR J11014 se déplace à une vitesse comprise entre 8,7 et 10,5 millions de kilomètres par heure. Les chercheurs ont pu l'observer grâce à trois télescopes : Chandra de la Nasa, XMM-Newton de l'ESA (tous les deux dans l'espace) et le radiotélescope de Parkes, en Australie.
Une nature à confirmer.
Seul bémol à ce record de vitesse : les pulsations de ce corps céleste n'ont pas été détectées. Cependant, d'autres observations soutiennent l'hypothèse d'un pulsar. Notamment l’émission en rayons X de l’astre est proche en énergie de ce que les astronomes attendent d'un pulsar.
Le résidu d'une supernova.
Ce pulsar (ou étoile à neutrons) viendrait des débris de la supernova SNR MSH 11-16A. Il est constitué d'un objet ponctuel suivi d'une large queue qui pointe vers le centre de MSH 11-61A, renforçant l'idée de sa provenance.
Les observations des différents télescopes permettent d'estimer l’âge de MSH 11-61A, 15000 ans, et à sa distance de la Terre, 30000 années-lumière. Ces informations couplées à la distance qui sépare le présumé pulsar de la supernova leur ont permis de déterminer sa vitesse de déplacement.
Jusque-là, la seule étoile à neutrons qui peut rivaliser en rapidité est un pulsar issu de la supernova G650.1-0.3, dont la vitesse serait comprise entre 4,8 et 9,7 millions de kilomètres par heure. Les estimations de ces deux vitesses sont préliminaires et doivent être confirmées. Mais si elles le sont, elles pourraient lancer un défi à des modèles existants d'explosion de supernova.
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Re: Actus d'astronomie
Une mission spatiale privée lancée vers les astéroïdes dans 5 ans.
Un télescope spatial chargé de rechercher de petits astéroïdes potentiellement dangereux pour notre planète pourrait être lancé en 2017-2018. Ce serait la toute première mission spatiale financée par des fonds privés.
La fondation américaine B612 (du nom de l'astéroïde dont est originaire le Petit Prince) s'est donné pour objectif de protéger l'humanité d'un éventuel impact d'astéroïde. Elle vient d'annoncer qu'elle allait développer et lancer la mission SENTINEL.
Un satellite pour veiller sur la Terre.
Il s'agit d'un télescope spatial infrarouge qui, placé sur orbite autour du Soleil, près de Vénus, devra cartographier la position et la trajectoire de 90% des astéroïdes géocroiseurs (dont l'orbite croise celle de la Terre) dont la taille dépasse 140 mètres.
Ci-dessous, la trajectoire de SENTINEL :
Quelque 5000 bolides dangereux.
"L'objectif est surtout de pister les plus dangereux d'entre eux, c'est-à-dire ceux qui frôlent notre planète à moins de 1,5 million de kilomètres (soit l’équivalent de 1% de la distance Terre-Soleil)”, précise Patrick Michel, spécialiste des astéroïdes à l'observatoire de la Côte d'Azur et ancien consultant pour la fondation B612.
“On estime leur nombre à environ 5000", ajoute l’astronome.
Fonds privés pour danger public.
Signe particulier: la mission sera financée par des fonds privés (provenant d'industriels, de mécènes...). "Une partie du budget, qui s'élève à quelque 300 millions d'euros pour 5 ans et demi de mission, est déjà réuni, révèle Patrick Michel. La fondation espère aussi avoir un soutien financier de la Nasa, mais ce sera délicat, dans la mesure où l'agence spatiale américaine soutient déjà une mission du même type: NEOcam (Near Earth Object Camera)."
Pour développer SENTINEL, la fondation B612 travaille en collaboration avec la société privée Ball Aerospace, ainsi que l'équipe qui a développé les missions spatiales Spitzer et Kepler.
Un télescope spatial chargé de rechercher de petits astéroïdes potentiellement dangereux pour notre planète pourrait être lancé en 2017-2018. Ce serait la toute première mission spatiale financée par des fonds privés.
La fondation américaine B612 (du nom de l'astéroïde dont est originaire le Petit Prince) s'est donné pour objectif de protéger l'humanité d'un éventuel impact d'astéroïde. Elle vient d'annoncer qu'elle allait développer et lancer la mission SENTINEL.
Un satellite pour veiller sur la Terre.
Il s'agit d'un télescope spatial infrarouge qui, placé sur orbite autour du Soleil, près de Vénus, devra cartographier la position et la trajectoire de 90% des astéroïdes géocroiseurs (dont l'orbite croise celle de la Terre) dont la taille dépasse 140 mètres.
Ci-dessous, la trajectoire de SENTINEL :
Quelque 5000 bolides dangereux.
"L'objectif est surtout de pister les plus dangereux d'entre eux, c'est-à-dire ceux qui frôlent notre planète à moins de 1,5 million de kilomètres (soit l’équivalent de 1% de la distance Terre-Soleil)”, précise Patrick Michel, spécialiste des astéroïdes à l'observatoire de la Côte d'Azur et ancien consultant pour la fondation B612.
“On estime leur nombre à environ 5000", ajoute l’astronome.
Fonds privés pour danger public.
Signe particulier: la mission sera financée par des fonds privés (provenant d'industriels, de mécènes...). "Une partie du budget, qui s'élève à quelque 300 millions d'euros pour 5 ans et demi de mission, est déjà réuni, révèle Patrick Michel. La fondation espère aussi avoir un soutien financier de la Nasa, mais ce sera délicat, dans la mesure où l'agence spatiale américaine soutient déjà une mission du même type: NEOcam (Near Earth Object Camera)."
Pour développer SENTINEL, la fondation B612 travaille en collaboration avec la société privée Ball Aerospace, ainsi que l'équipe qui a développé les missions spatiales Spitzer et Kepler.
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Re: Actus d'astronomie
Une éruption stellaire souffle l'atmosphère d'une exoplanète.
Une équipe d'astronomes français a observé pour la première fois comment une éruption survenue à la surface d'une étoile pouvait expulser dans l'espace l'atmosphère d'une planète.
Ladite exoplanète, HD189733b, est une planète géante gazeuse d'une masse de à peine plus élevée que celle de Jupiter, située à 63 années-lumière dans la constellation du Petit Renard.
Elle accomplit sa révolution en 2,2 jours autour d'une étoile plus froide que le Soleil dont elle n'est séparée que par 4,5 millions de kilomètres. Soumise au rayonnement de l'astre, la surface de la planète est chauffée à plus de 1000°C.
Une éruption surprise.
En septembre 2011, lors d'une observation menée avec le télescope spatial Hubble, l'équipe d'Alain Lecavelier, de l’IAP (Institut d'astrophysique de Paris), a découvert que l'atmosphère d’HD189733b s'échappait en grande quantité dans l'espace. La raison ? Une éruption survenue à la surface de l'étoile et qui avait été détectée quasi simultanément en rayons X par le satellite Swift.
Une atmosphère planétaire à explorer.
HD189733b présente la particularité de passer tous les 2,2 jours devant son étoile. Une aubaine pour les astronomes : ils peuvent alors étudier la lumière de l'étoile partiellement filtrée par l'atmosphère planétaire et ainsi révéler la composition de cette atmosphère. Exactement comme c'était le cas lors du dernier passage de Vénus devant le Soleil.
Depuis 2005, grâce au télescope spatial Hubble, des astronomes ont commencé à sonder l'atmosphère de HD189733b et à en révéler quelques composants, dont la vapeur d'eau.
Une exoplanète proche.
HD189733b présente surtout l'avantage d'être relativement proche du Système solaire, donc assez facile à observer. Elle est même plus proche que HD209458b, située à 154 années-lumière et sur laquelle les astronomes avaient découvert un étrange phénomène : son atmosphère s'évapore dans l'espace !
L'enquête d'une équipe française.
Sous la houlette d'Alain Lecavelier, qui avait déjà découvert l'évaporation de HD209458b, une équipe de l’IAP a voulu savoir si le même phénomène affectait HD189733b. Pour cela, ils ont observé avec le télescope spatial Hubble. Avant la dernière réparation du télescope Hubble, survenue en 2009, des mesures faites dans l'ultraviolet suggéraient déjà suggéré que l'atmosphère de la planète s'échappait dans l'espace. Mais il fallait le confirmer.
"En avril 2010, nous avons suivi deux transits devant l'étoile, raconte Alain Lecavelier. Mais nous n'avons rien vu ! Cela signifiait soit que les observations précédentes avaient été mal interprétées, soit que le phénomène était variable dans le temps. Nous avons donc observé à nouveau en septembre 2011 et cette fois, nous avons vu sans ambiguïté que l'atmosphère s'échappait."
Première météo exoplanétaire.
Les astronomes ont immédiatement fait le lien avec un autre phénomène survenu peu de temps auparavant : "Huit heures avant le transit de la planète, il y a eu une éruption de l'étoile, précise Alain Lecavelier. C'est même l'éruption la plus forte observée sur cette étoile avec le satellite Swift".
Conséquence : l'hydrogène de la haute atmosphère de HD189733b a été chauffée par un apport d'énergie puis accéléré de 140 à 220 km/s par les protons éjectés par l'étoile. La perte de masse enregistrée est de l'ordre de 1000 à 10000 tonnes d'hydrogène par seconde. Soit le même taux que pour HD209458b. Même si cela semble énorme, à ce rythme pendant des milliards d'années, cela ne suffirait pas pour dépouiller la planète de toute son atmosphère.
"Cette observation est importante à plus d'un titre, ajoute Alain Lecavelier. D'abord, elle confirme le phénomène d'évaporation ; HD189733b n'est que le deuxième cas découvert et il nous permet de valider nos modèles développés depuis 10 ans. Ensuite, elle montre pour la première fois une variabilité dans le phénomène. C'est de la météo exoplanétaire."
Petite précision : un tel phénomène ne concerne que des planètes très proches de leur étoile. La Terre, par exemple, située à 150 millions de km du Soleil, ne risque rien en cas de grosse éruption.
Une équipe d'astronomes français a observé pour la première fois comment une éruption survenue à la surface d'une étoile pouvait expulser dans l'espace l'atmosphère d'une planète.
Ladite exoplanète, HD189733b, est une planète géante gazeuse d'une masse de à peine plus élevée que celle de Jupiter, située à 63 années-lumière dans la constellation du Petit Renard.
Elle accomplit sa révolution en 2,2 jours autour d'une étoile plus froide que le Soleil dont elle n'est séparée que par 4,5 millions de kilomètres. Soumise au rayonnement de l'astre, la surface de la planète est chauffée à plus de 1000°C.
Une éruption surprise.
En septembre 2011, lors d'une observation menée avec le télescope spatial Hubble, l'équipe d'Alain Lecavelier, de l’IAP (Institut d'astrophysique de Paris), a découvert que l'atmosphère d’HD189733b s'échappait en grande quantité dans l'espace. La raison ? Une éruption survenue à la surface de l'étoile et qui avait été détectée quasi simultanément en rayons X par le satellite Swift.
Une atmosphère planétaire à explorer.
HD189733b présente la particularité de passer tous les 2,2 jours devant son étoile. Une aubaine pour les astronomes : ils peuvent alors étudier la lumière de l'étoile partiellement filtrée par l'atmosphère planétaire et ainsi révéler la composition de cette atmosphère. Exactement comme c'était le cas lors du dernier passage de Vénus devant le Soleil.
Depuis 2005, grâce au télescope spatial Hubble, des astronomes ont commencé à sonder l'atmosphère de HD189733b et à en révéler quelques composants, dont la vapeur d'eau.
Une exoplanète proche.
HD189733b présente surtout l'avantage d'être relativement proche du Système solaire, donc assez facile à observer. Elle est même plus proche que HD209458b, située à 154 années-lumière et sur laquelle les astronomes avaient découvert un étrange phénomène : son atmosphère s'évapore dans l'espace !
L'enquête d'une équipe française.
Sous la houlette d'Alain Lecavelier, qui avait déjà découvert l'évaporation de HD209458b, une équipe de l’IAP a voulu savoir si le même phénomène affectait HD189733b. Pour cela, ils ont observé avec le télescope spatial Hubble. Avant la dernière réparation du télescope Hubble, survenue en 2009, des mesures faites dans l'ultraviolet suggéraient déjà suggéré que l'atmosphère de la planète s'échappait dans l'espace. Mais il fallait le confirmer.
"En avril 2010, nous avons suivi deux transits devant l'étoile, raconte Alain Lecavelier. Mais nous n'avons rien vu ! Cela signifiait soit que les observations précédentes avaient été mal interprétées, soit que le phénomène était variable dans le temps. Nous avons donc observé à nouveau en septembre 2011 et cette fois, nous avons vu sans ambiguïté que l'atmosphère s'échappait."
Première météo exoplanétaire.
Les astronomes ont immédiatement fait le lien avec un autre phénomène survenu peu de temps auparavant : "Huit heures avant le transit de la planète, il y a eu une éruption de l'étoile, précise Alain Lecavelier. C'est même l'éruption la plus forte observée sur cette étoile avec le satellite Swift".
Conséquence : l'hydrogène de la haute atmosphère de HD189733b a été chauffée par un apport d'énergie puis accéléré de 140 à 220 km/s par les protons éjectés par l'étoile. La perte de masse enregistrée est de l'ordre de 1000 à 10000 tonnes d'hydrogène par seconde. Soit le même taux que pour HD209458b. Même si cela semble énorme, à ce rythme pendant des milliards d'années, cela ne suffirait pas pour dépouiller la planète de toute son atmosphère.
"Cette observation est importante à plus d'un titre, ajoute Alain Lecavelier. D'abord, elle confirme le phénomène d'évaporation ; HD189733b n'est que le deuxième cas découvert et il nous permet de valider nos modèles développés depuis 10 ans. Ensuite, elle montre pour la première fois une variabilité dans le phénomène. C'est de la météo exoplanétaire."
Petite précision : un tel phénomène ne concerne que des planètes très proches de leur étoile. La Terre, par exemple, située à 150 millions de km du Soleil, ne risque rien en cas de grosse éruption.
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Re: Actus d'astronomie
Une naine brune observée en pleine formation pour la première fois.
Une équipe internationale a annoncé avoir visualisé la première étape de formation d’une naine brune, un astre de masse très faible, située entre une étoile et une planète.
La distinction à faire entre une étoile et une planète dépend essentiellement de la masse de l’astre. Entre ces deux catégories, les astres représentent entre 13 et 80 fois la masse de Jupiter, la plus grosse des planètes du système solaire (ce qui équivaut par ailleurs à une masse inférieure à 8% de celle du Soleil). A ce stade, l’astre n’est ni une étoile ni une planète car si elle est suffisamment chaude pour entraîner la fusion du deutérium, elle est en revanche incapable de déclencher la réaction de fusion de l’hydrogène, ce qui fournit normalement leur éclat aux étoiles.
C’est ainsi dans cette zone intermédiaire que se classent les naines brunes. Or, si ces corps sont aujourd'hui connus, leur mode de gestation restait jusqu’ici mystérieux bien que leur très faible rayonnement ait finalement pu être détecté grâce à de nouveaux instruments d’observation. Mais des chercheurs internationaux dirigés par le laboratoire AIM (CEA-CNRS- Université Paris-Diderot) viennent tout juste d'observer la formation de l'une d'entre elles. Pour observer cette phase, ils se sont servis du grand interféromètre IRAM (Institut de Radioastronomie Millimétrique) du plateau de Bure (dans les Hautes-Alpes) qui dispose de six antennes mobiles de 15 mètres de diamètre chacune. Comme les chercheurs l'expliquent, cet instrument est tout particulièrement adapté à l’étude de longueur d’ondes millimétriques, idéales pour ce type d’observations.
La naine brune en formation qui a été observée est connu sous le nom de Oph B-11, une condensation de gaz et de poussières située au sein du nuage sombre de Rho Ophiuchi, à près de 450 années-lumière de la Terre. Grâce à l’excellente résolution de l’IRAM, les astronomes ont réussi à déterminer que la taille de cet astre est d’environ 140 unités astronomiques (1 UA équivaut à la distance moyenne entre la Terre et le Soleil soit 150 millions de kilomètres), c'est-à-dire approximativement la taille du système solaire. Comparativement au nuage de Rho Ophiuchi, cela représente une taille relativement compacte !
Un premier pas pour l'étude de ces astres.
Mais ce n'est pas tout. Les autres données collectées permettent d’affirmer que la température de Oph B-11 n’excède pas 10 Kelvins soit -263°C et que la masse du nuage ne dépasse pas 2 à 3% la masse du Soleil, ce qui la classe bien parmi les naines brunes. Philippe André, du CEA-Irfu indique ainsi dans leur étude publiée dans Science : "c’est la première fois que nous découvrons un fragment de nuage suffisamment compact et dense pour former une naine brune par effondrement, exactement comme se forment les étoiles plus massives".
C’est un début pour ces astres qui commencent tout juste à être étudiés. Leur nombre, estimé entre 50 et 100 milliards dans la galaxie (entre 20 et 40% des astres) laisse supposer que certaines naines brunes non encore détectées se situent plus près de la Terre, soit plus près que Proxima du Centaure qui constitue la plus proche étoile actuellement connue.
Une équipe internationale a annoncé avoir visualisé la première étape de formation d’une naine brune, un astre de masse très faible, située entre une étoile et une planète.
La distinction à faire entre une étoile et une planète dépend essentiellement de la masse de l’astre. Entre ces deux catégories, les astres représentent entre 13 et 80 fois la masse de Jupiter, la plus grosse des planètes du système solaire (ce qui équivaut par ailleurs à une masse inférieure à 8% de celle du Soleil). A ce stade, l’astre n’est ni une étoile ni une planète car si elle est suffisamment chaude pour entraîner la fusion du deutérium, elle est en revanche incapable de déclencher la réaction de fusion de l’hydrogène, ce qui fournit normalement leur éclat aux étoiles.
C’est ainsi dans cette zone intermédiaire que se classent les naines brunes. Or, si ces corps sont aujourd'hui connus, leur mode de gestation restait jusqu’ici mystérieux bien que leur très faible rayonnement ait finalement pu être détecté grâce à de nouveaux instruments d’observation. Mais des chercheurs internationaux dirigés par le laboratoire AIM (CEA-CNRS- Université Paris-Diderot) viennent tout juste d'observer la formation de l'une d'entre elles. Pour observer cette phase, ils se sont servis du grand interféromètre IRAM (Institut de Radioastronomie Millimétrique) du plateau de Bure (dans les Hautes-Alpes) qui dispose de six antennes mobiles de 15 mètres de diamètre chacune. Comme les chercheurs l'expliquent, cet instrument est tout particulièrement adapté à l’étude de longueur d’ondes millimétriques, idéales pour ce type d’observations.
La naine brune en formation qui a été observée est connu sous le nom de Oph B-11, une condensation de gaz et de poussières située au sein du nuage sombre de Rho Ophiuchi, à près de 450 années-lumière de la Terre. Grâce à l’excellente résolution de l’IRAM, les astronomes ont réussi à déterminer que la taille de cet astre est d’environ 140 unités astronomiques (1 UA équivaut à la distance moyenne entre la Terre et le Soleil soit 150 millions de kilomètres), c'est-à-dire approximativement la taille du système solaire. Comparativement au nuage de Rho Ophiuchi, cela représente une taille relativement compacte !
Un premier pas pour l'étude de ces astres.
Mais ce n'est pas tout. Les autres données collectées permettent d’affirmer que la température de Oph B-11 n’excède pas 10 Kelvins soit -263°C et que la masse du nuage ne dépasse pas 2 à 3% la masse du Soleil, ce qui la classe bien parmi les naines brunes. Philippe André, du CEA-Irfu indique ainsi dans leur étude publiée dans Science : "c’est la première fois que nous découvrons un fragment de nuage suffisamment compact et dense pour former une naine brune par effondrement, exactement comme se forment les étoiles plus massives".
C’est un début pour ces astres qui commencent tout juste à être étudiés. Leur nombre, estimé entre 50 et 100 milliards dans la galaxie (entre 20 et 40% des astres) laisse supposer que certaines naines brunes non encore détectées se situent plus près de la Terre, soit plus près que Proxima du Centaure qui constitue la plus proche étoile actuellement connue.
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Nouvelle tenue de la NASA
La NASA vient de dévoiler une toute nouvelle combinaison pour équiper ses astronautes, la première depuis 20 ans. Entièrement blanche avec des rayures vertes, elle rappelle étrangement celle de Buzz l'Eclair, le héros de la saga d'animation de Pixar, Toy Story !
"Vers l'infini et au-delà" va t-il devenir le nouveau slogan des astronautes de la NASA ? Probablement pas, mais la question se pose quand on voit le nouveau prototype que l'agence spatiale américaine a conçu. En effet, celle-ci vient tout juste de dévoiler ce qui pourrait devenir la future combinaison des astronautes. Un dôme hémisphérique transparent pour la tête et un uniforme blanc à rayures vertes... ça ne vous rappelle rien ? Pourtant, la ressemblance est frappante !
Dévoilée par des photos postées sur Flickr, la nouvelle combinaison semble tout droit inspirée de celle portée par le ranger de l'espace, Buzz l’Éclair, l'un des héros de la trilogie Toy Story. Pour autant, le prototype est tout sauf une plaisanterie puisque cela fait près de vingt ans que les astronautes de la NASA voyagent avec les mêmes combinaisons. Des équipements qui ne montrent pas que des avantages. De son nom complet "Z-1 Prototype Spacesuit and Portable Life Support System (PLSS) 2.0", la combinaison a ainsi été pensée pour réduire le temps de préparation, augmenter la sécurité et améliorer les capacités des voyageurs de l'espace.
Pour cela, la NASA a notamment placé dans le dos de la combinaison une ouverture qui permet de l'enfiler plus rapidement. Toujours dans le dos, figure également une structure en métal qui permettrait de se fixer dans les vaisseaux spatiaux ou sur un véhicule de type rover par exemple. Ajouté à cela, la combinaison permettrait de mieux contrôler la pression et de réduire les mesures à prendre dans ce but, qui peuvent prendre jusqu'à une heure actuellement. La technologie utilisée conduirait aussi à une meilleure gestion de la température et une expulsion plus facile du dioxyde de carbone émis.
Un prototype pour une nouvelle combinaison en 2015.
Mieux encore : le prototype Z-1 utilise de nouveaux matériaux afin que les bras, jambes, hanches et taille permettent aux astronautes de se déplacer plus naturellement et plus rapidement. Mais en vérité, cette combinaison n'est que la première d'une série développée pour un vaste projet visant à concevoir un nouvel équipement pour 2015 au plus tard. "Le Z-1 a été développé comme un banc d'essai pour voir et tester différentes technologies et jointures", a expliqué Kate Mitchell qui travaille sur le prototype.
Actuellement, celui-ci est donc soumis à des tests dont les résultats serviront à tirer des leçons pour une seconde version baptisée Z-2. "Les données que nous collectons aujourd'hui vont alimenter les outils qui nous aideront à concevoir de meilleures combinaisons pour le futur. Nous n'avons pas fabriqué de nouveau système de vol depuis le EMU (Extravehicular Mobility Unit). Le dernier prototype majeur a été développé en 1992", a commenté Amy Ross, responsable de l'équipe Space Suit Assembly Technology Development.
Or, le besoin d'une nouvelle combinaison se fait d'autant plus ressentir avec les multiples projets que nourrit la NASA. Ce qui n'aide d'ailleurs pas les scientifiques puisqu'ils ignorent où cette future combinaison sera utilisée. "C'est comme si vous essayiez de partir en vacances, mais vous ne savez pas si vous allez en Antarctique, à Miami ou à Buckingham Palace", a ajouté Amy Ross citée par le Daily Mail. Il reste donc encore beaucoup de travail, mais une chose est sûre avec une telle allure, les astronautes ne manqueront pas de se faire remarquer dans l'espace !
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